Avec une seule victoire en 4 matchs de Ligue 2, le Stade Brestois n’a pas franchement réussi son début de saison. Les Finistériens accueillent Le Havre ce vendredi soir (5e journée). Jean-Marc Furlan a longuement évoqué la situation de son équipe, le cas de Lenny Pintor ainsi que le mercato dans son ensemble. Morceaux choisis.
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Le début de saison
« C’est mieux quand on a plein de points, quand on est devant. Mais il faut construire, comme on a réussi à le faire l’an passé au bout de 6 mois, une équipe-type performante. Avec les nouveaux arrivants, avec les absents, aussi, nous sommes dans la difficulté d’avoir un team type performant. Cette semaine, j’ai multiplié les réunions avec les joueurs, pour demander si tout va bien. En championnat, je préfère avoir des points. La pérennité d’un club, c’est 42 points. Après, on le sait, le championnat sera très long. J’ai le souvenir où Brest était 1er le 15 novembre en Ligue 1, et dans les 3 derniers proche de la fin. »
Le play-off 1 au Havre, on y pense ?
« Non. Nous ne ressentons pas les choses comme l’environnement. Nous sommes dans une autre saison. Il n’y a pas de perception par rapport à la saison précédente. Nous passons vite à autre chose. Certes, nous avions réalisé un très bon match, un très gros match. Nous étions déçus par rapport à la qualité de notre match. En revanche, c’est une autre compétition, une autre saison. Nous voulons simplement gratter des points. Même moi, je suis passé à autre chose par rapport à ma suspension, à ma colère. J’ai honte. Quand à 60 ans, tu pètes encore des câbles, tu te demandes ce que tu fais. Surtout, je me suis pris à un gamin (jeune arbitre) qui n’y pouvait rien (rire). Dans l’action, à mon grand regret, je perds mon sang-froid. Il y a un peu de honte, mais je suis très acteur quand je suis sur le banc. »
Le cas Lenny Pintor
« Je considère qu’il est là, au club, et je travaille avec lui. Comme il est rentré très tard de son Euro, nous l’avons préparé. En plus, il est rentré avec une douleur à un genou. Depuis 8-10 jours, il est bien. Un transfert ? Cela ne me regarde en rien. Effectivement, Grégory Lorenzi me demande mon avis pour prendre la décision. Tant que le garçon est là, je fais avec. Je le considère dans l’effectif. Pleinement opérationnel ? C’est un grand mot. Il faut être très prudent toute la saison avec des gens qui n’ont pas fait de préparation. Lenny n’a pas fait de préparation foncière. »
Le mercato
« Vivement que ça soit terminé. Cela plaît beaucoup à l’environnement, aux dirigeants, à l’entourage, ça occupe l’esprit, ça fait beaucoup parler toute la journée. Cela plaît aux agents. Cela fait partie du business. Nous, les entraîneurs, sommes victimes de ça. C’est compliqué. Nous devons nous adapter, faire preuve d’intelligence, de force et de stratégie. Dans le foot, on pense qu’un individu peut changer les choses, alors que tout est dans la pensée complexe et systémique. C’était plus facile aux 20e siècle quand il n’y avait pas de mercato. Nous sommes obligés d’accepter les choses où on dit à un garçon qu’il partir, car il a un meilleur contrat. Quand je vois Jason Berthomier, que je suis avec lui, je lui dis d’y aller à Troyes, car il a un meilleur contrat. Il faut aller vers l’individu. C’est pour ça que dans une institution, comment est-elle capable sur le plan identitaire, de ses structures, de son fonctionnement sportif, de passer au-dessus d’untel ? C’est ça qui fait que tu as des grands clubs. Car tu peux te passer d’avoir un nom. »
Source : Site officiel de Brest