Il est arrivé à la tête de l’AJ Auxerre à la mi-saison l’année passée. Mal en point au classement, le club bourguignon a retrouvé un second souffle sous l’égide de Pablo Correa pour assurer le maintien sereinement, et préparer le championnat version 2018-2019. Pour MaLigue2 depuis l’Espagne où l’équipe est en stage actuellement, l’entraîneur de l’AJA livre ses attentes pour cette nouvelle saison.
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MaLigue2: Pablo, vous avez repris une équipe en difficulté la saison passée, pour en faire l’une des meilleures de la phase retour. Qu’est-ce qui vous a plu dans cette deuxième partie de saison et que vous voulez conserver pour 2018-2019 ?
Pablo Correa : J’ai beaucoup aimé la complicité qu’on a su rapidement créer avec le groupe. J’ai également apprécié la détermination de tout ce groupe à se sortir d’une situation inconfortable, car le club était aux portes de la relégation à la trêve. Je me suis dit en arrivant qu’il fallait trouver la bonne psychologie de groupe pour que tout le monde soit dans les meilleures dispositions. Il y a eu une vraie prise de conscience collective. J’ai travaillé avec un effectif large, de près de 30 joueurs, pour voir tout le monde à l’œuvre. J’ai pu mettre le doigt sur nos points faibles afin de gagner du temps pour préparer cette nouvelle saison.
Le recrutement, justement, est déjà plutôt bien avancé avec des renforts à des postes bien précis. Attendez-vous encore des arrivées ?
Oui, bien sûr. Nous ne sommes qu’à la moitié de notre recrutement. Nous ne sommes ni en avance, ni en retard dans ce mercato sur nos plans. Nous travaillons sur des recrues très ciblées, tant sur le côté joueur que sur le côté humain. Il faut réussir à convaincre ces joueurs de venir. Il faut qu’ils adhérent à notre projet, qu’ils soient contents d’être-là, qu’ils aient envie de nous aider. Nous cherchons encore un arrière gauche notamment, mais un peu aussi à toutes les lignes en fait. C’est une nécessité de renforcer ce groupe, qui travaille très bien pour le moment. Je veux bosser avec un effectif restreint mais homogène, où chacun peut débuter un match. Il faut se donner les moyens humains d’être en bonne position dans ce championnat équilibré. Le talent seul ne suffit pas en Ligue 2.
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Le nom de Jimmy Cabot est notamment évoqué, est-ce une piste sur laquelle le club travaille ?
Il peut correspondre en effet à un profil que l’on recherche. Mais comme je le disais, nous souhaitons aussi nous renforcer à chaque ligne.
En fin de saison dernière, vous aviez placé Zacharie Boucher remplaçant. La hiérarchie des gardiens de but est-elle déjà clairement établie cette saison entre lui et Westberg ?
Ce sera très clair dans mon esprit. J’ai décidé de mettre Zacharie sur le banc car c’était dans un moment où je pouvais me le permettre au classement. Je ne doutais pas de ses capacités, mais je voulais provoquer une réaction en lui, lui apporter un plus, et non pas un moins. Il travaille très bien durant cette préparation.
L’AJ Auxerre est-elle un candidat déclaré à la montée ?
Le statut du club nous dit que l’AJA doit être parmi les équipes qui luttent pour les premières positions. Mais sur le terrain, c’est autre chose. Les 19 autres formations du championnat veulent également monter. Même les équipes de National ces derniers temps parviennent à prendre l’ascenseur directement. Donc ce n’est pas le statut qui va décider, mais ce que l’on va montrer sur le terrain. C’est un état d’esprit à montrer chaque week-end.
Pourquoi avoir choisi l’Espagne pour effectuer le stage de préparation ? Quelles sont vos attentes de ce déplacement ?
Je voulais venir dans un endroit où nous étions presque sûr d’avoir beaucoup de soleil. En France, nous jouons beaucoup de matchs l’été. Si on passe le premier tour de la Coupe de la Ligue, on peut jouer 8 fois dès les premières semaines en comptant aussi le championnat. L’intérêt de venir en Espagne, c’est de charger les batteries et de préparer les joueurs à la chaleur également. Nous avons la possibilité de travailler dans d’excellentes conditions, le club a fait l’effort financier d’amener le groupe ici. Je leur rappelle donc souvent la chance qu’ils ont de pouvoir travailler dans ces conditions. Maintenant, c’est à eux de rétribuer cette confiance donnée par le club sur le terrain.
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Vous connaissez par coeur la Ligue 2, vous êtes monté déjà avec Nancy. Quels sont les ingrédients pour briller dans ce championnat ?
Trouver une bonne dynamique, et avoir de l’humilité. Comme je l’ai dit plus tôt, c’est un championnat super équilibré. Il n’y a aucune hiérarchie, sur le terrain il faut répondre présent le Jour J contre tous les adversaires. Et puis, l’humilité est importante car malgré l’histoire forte de l’AJA, ce n’est pas cela qui fera prendre des points aux joueurs. Et puis en L2, il y également beaucoup d’autres clubs riches de par leur histoire. Donc ce ne sera pas un atout pour bien y figurer.
Propos recueillis par Dorian Waymel
Crédit photo de une : AJA.fr
