Dernier du classement sur la phase retour, le Gazélec Ajaccio s’est retrouvé en difficulté dans la course au maintien en Domino’s Ligue 2 mais les Gaziers ont su redresser la barre, à domicile, lors du sprint final. Au cours d’une saison qui aura vu l’éclosion de Fousséni Diabaté, parti pour un montant record dès l’hiver à Leicester, et les adieux de Jérémie Bréchet.
Mezzavia, clé du maintien gazier
En présaison, le directeur sportif du Gazélec Ajaccio, Christophe Ettori confiait ne pas pouvoir « tolérer d’être la 12ème équipe à domicile de Ligue 2. » Et pourtant, le club corse a glané sensiblement le même nombre de points à Mezzavia (29), cette saison par rapport à la précédente. Leur bilan à l’extérieur (seulement 12 points) n’a donc pas permis aux Ajacciens de s’assurer une place dans le top 10, comme ce fut le cas en 2016-2017. « Il y a des matchs charnières dans l’année que l’on n’a pas su gagner. Par contre, à partir du moment, on a vraiment basculé dans cette course au maintien, on a su gagner les matchs à domicile qu’il fallait contre Auxerre, Tours et Orléans. Pour continuer la progression du club, le maintien est évidemment très important », nous explique Christophe Ettori.
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Avec plus de 70% de ses points obtenus au stade Ange Casanova, le GFCA a bien eu besoin de son public pour valider le maintien.
Une phase retour catastrophique
Si le Gazélec Ajaccio n’a pas réussi à obtenir son maintien avant la 36ème journée de Domino’s Ligue 2, c’est avant tout à cause de sa phase retour catastrophique. Dernier du classement sur la deuxième partie de saison avec seulement 15 points, les Corses n’ont pas fait basculer leur saison du bon côté après le mois de janvier. Incapables de gagner de la 23ème à la 31ème journée (7 défaites et 2 nuls), ils ont vu leur avance sur la zone de relégation fondre de 12 à 4 points.
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« On a bien débuté en janvier jusqu’au match de Bourg-en-Bresse, à domicile, où on mène 1-0 à un quart d’heure de la fin et où on perd finalement 2-1. Ce match aurait dû nous faire basculer dans la confiance. Chose après laquelle on a couru toute l’année. Derrière on tombe dans une mauvaise spirale. On s’est compliqué la tâche », regrette Christophe Ettori.
Un transfert record pour Fousséni Diabaté
Mais dans cette saison compliquée, un homme aura rapidement su tirer son épingle du jeu. Arrivé sur la pointe des pieds, en juin 2017, Fousséni Diabaté n’aura pas mis longtemps à convaincre les observateurs de la Domino’s Ligue 2. Alors qu’il n’avait évolué qu’avec des équipes réserves jusqu’à ses débuts au Gazélec (Reims puis Guingamp), il s’impose immédiatement dans le groupe d’Albert Cartier. Auteur de 3 buts et 1 passe décisive, en début de saison, il attire rapidement les regards en Ligue 1 et à l’étranger, convaincus par son potentiel. Après seulement six mois passés sur l’Ile de Beauté, le Malien est finalement transféré en Angleterre, à Leicester, avec une indemnité de transfert record pour le GFC Ajaccio (entre 3 et 5 millions d’euros).
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Sous les ordres de Claude Puel, le jeune attaquant (22 ans) a déjà disputé 13 rencontres de Premier League et inscrit ses deux premiers buts en coupe. « Quand je le vois titulaire contre Arsenal et qu’il donne une passe décisive, ça veut dire que le Gazélec a toujours été et reste un bon tremplin pour les joueurs », se réjouit Christophe Ettori.
Une attaque en berne
Mais le départ de Fousséni Diabaté a aussi affaibli une attaque du Gazélec Ajaccio, déjà peu flamboyante. Cette saison, le GFCA possède la deuxième pire attaque de Domino’s Ligue 2 (35 buts) devant la lanterne rouge, le Tours FC. Ibrahima Touré, meilleur buteur gazier, n’a inscrit que cinq buts, alors David Gomis et Romain Armand en sont à quatre.
« Le secteur offensif a été insuffisant mais on a aussi pris beaucoup de buts. Donc quand vous en marquez peu et que vous en prenez beaucoup, vous avez peu de chances d’être dans le top 10. C’est mathématique », fait remarquer le directeur sportif du GFCA.
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En effet, avec 60 buts encaissés, les Ajacciens possèdent la troisième pire différence de buts du championnat (-25). Malgré ces statistiques défavorables, les joueurs d’Olivier Miniconi ont réussi à assurer le principal : le maintien. « On est un club qui n’a pas beaucoup de moyens et c’est souvent un combat », confie Ettori. « Même si au départ, je pense qu’on avait une équipe qui était capable de faire mieux en termes de potentiel. C’est déjà important et intéressant de rejouer une saison en Ligue 2 ».
La retraite pour l’emblématique Jérémie Bréchet
Âgé de 38 ans, Jérémie Bréchet a annoncé sa retraite quelques jours avant la 38ème journée de Domino’s Ligue 2. Arrivé il y a quatre ans au Gazélec Ajaccio, le défenseur central formé à Lyon aura disputé 111 matchs avec les Gaziers, dont 89 en deuxième division. « Il est venu chercher une aventure humaine et je pense qu’il n’a pas été déçu de ce côté-là. C’est difficile de ressortir du négatif de ce joueur et de cette personne. C’est un être humain exceptionnel », assure Christophe Ettori. « On est très content de l’avoir eu. Il a été pour beaucoup dans l’accession du club en Ligue 1. Les portes du club lui seront toujours ouvertes, le jour où il aura décidé de ce qu’il veut faire lors de son après-carrière ».
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