A 21 ans, Sidy Sarr fait partie des découvertes de la saison de Domino’s Ligue 2 2017-2018 et vient d’être nommé dans les meilleurs joueurs du mois de février 2018. A la veille de la réception du Havre AC pour un match important dans la course aux barrages, le milieu de terrain Sidy Sarr s’est confié pour MaLigue2.
On dit souvent que la Domino’s Ligue 2 est un championnat difficile, comment avec-vous fait pour vous illustrer aussi rapidement ?
Sidy Sarr : Avant tout, la préparation était difficile. Quand j’ai commencé les matchs amicaux contre des équipes de Ligue 2, j’ai senti que ça allait être un championnat dur. J’avais déjà vu des matchs de Ligue 2 car j’avais un ami qui jouait en Ligue 2, je savais aussi à quoi m’attendre. Ce n’est pas le même niveau qu’en Belgique (ndlr : Sidy Sarr est prêté par le club belge de Courtrai).
Vous avez rapidement trouvé vos marques dans cette équipe de Châteauroux…
C’était dans mon projet de carrière, je m’y étais préparé. Je marquais déjà pas mal de buts, quelque part je ne suis pas trop étonné.
Pourquoi avoir choisi la Berrichonne Châteauroux l’été dernier ?
Avant tout, j’avais Valenciennes qui était intéressé. Puis Châteauroux est arrivé, je suis venu ici et on m’a expliqué la façon de travailler et les ambitions du club. J’ai senti que je pourrais faire une belle saison ici. J’ai découvert des bons joueurs, une excellente mentalité qui m’ont donné envie de venir à Châteauroux.
« On a une unité qui nous rend plus fort sur le terrain »
Châteauroux est 7ème à neuf journées de la fin, on ne parle plus que de barrages maintenant ?
C’est clairement l’objectif. On a fait le travail pour se maintenir, il nous manque encore quelques points à rattraper pour aller chercher ce barrage, on va tout faire pour.
Vos adversaires présentent souvent Châteauroux comme une équipe physique malgré vos belles qualités de jeu. N’est-ce pas un peu réducteur ?
Toutes les équipes que l’on joue nous trouvent effectivement physiques, costauds, ne lâchant rien. Individuellement, c’est vrai qu’on a ces qualités. Mais collectivement, on a aussi une unité qui nous rend plus fort sur le terrain. Parfois on joue direct, on prend peu de risques, quand le coach nous le demande et qu’on sent que c’est la bonne solution. Mais on a aussi des bons joueurs pour faire le jeu et on a montré qu’on savait le faire cette saison.
Justement vendredi soir contre Le Havre, vous vous attendez à un match accroché contre un concurrent direct ?
C’est un match important, surtout après notre défaite à Reims la semaine passée. Ca va être un match de « bonhommes », de lions, il va falloir poursuivre notre bonne dynamique à domicile, ça fait très longtemps qu’on n’a plus perdu à Gaston Petit et on a encore envie de faire plaisir à nos supporters.
Le Sénégal participe à la prochaine Coupe du Monde en Russie. Vous avez évolué dans toutes les équipes de jeunes. Finir parfaitement en Ligue 2 avec Châteauroux pour espérer une intégration dans le groupe des 23 sénégalais représente une double ambition ?
C’est une motivation. Il reste neuf matchs, je dois me concentrer dessus. La sélection définitive sera prononcée dans deux mois, deux mois et demi, ça laisse encore du temps pour briller. Je pense que ça va venir, on m’en parle beaucoup. Ils me connaissent bien. Mais le plus dur reste à faire sur le terrain.