Avec la manière, Clermont a battu le Stade de Reims vendredi dans un Gabriel Montpied plus rempli que d’habitude (2-1, 28e journée de Domino’s Ligue 2). Les Auvergnats ont bousculé le leader champenois comme rarement cette saison, et ont mérité un succès qui les place sur la troisième marche du podium. Ce n’est pas une finalité en soit pour Pascal Gastien.
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Clermont a rendu une copie quasiment parfaite !
Certainement un des matchs les plus aboutis de la saison. L’opposition, déjà. Nous avons été percutants en première période. Nous avons su gérer le rythme du match, accélérant, calmant par moment. Nous avons mis beaucoup d’intensité dans notre jeu, en étant très bons sur les transitions. Nous ne les avons pas laissés sortir. C’est ce qu’il fallait faire. Pour battre Reims, il faut donner beaucoup, et les joueurs ont donné beaucoup.
Comment était l’ambiance dans le vestiaire à la mi-temps après l’égalisation rémoise ?
Dans le vestiaire, à la pause, nous n’étions pas abattus. Il y avait surtout un sentiment de révolte, d’injustice, qui régnait. Nous sommes repartis de l’avant, à l’image d’un groupe qui ne doute pas.
Votre équipe a-t-elle franchi un cap supplémentaire ?
On nous a rabâché toute la semaine qu’on ne prenait pas de points contre les équipes de haut de tableau. C’était la vérité, mais je savais que dans nos contenus, nous méritions beaucoup mieux que les résultats obtenus. Il nous manquait souvent quelque chose, à savoir un problème de concentration. Là, nous avons su être totalement concentré sur le jeu.
Vous êtes un candidat encore plus crédible aux play-offs ?
Nous n’étions pas destinés à cela. Néanmoins, nous ne sommes jamais cachés. Depuis 3 mois, je répète qu’il y a 9 équipes pour disputer les play-offs. Nous faisons partis des 9. Châteauroux en fait partie, comme le Paris FC. Auxerre peut revenir aussi peut-être. On ne se cache pas. Tant que nous aurons cette mentalité de vouloir progresser dans le jeu, c’est ce qui nous fait gagner des matchs. Tous les jours, à l’entraînement, c’est un bonheur d’entraîner cette équipe qui veut toujours bosser.
Etre troisième, les joueurs en ont-ils conscience ?
Un jour, on sera troisième, le lendemain on sera 5, 6e. Des équipes vont certainement craquer à un moment donné. Mais je ne vois pas d’équipe qui pourra se détacher d’ici la fin du championnat. Nous devons être réguliers.
On va aussi plus parler de Clermont, comment allez-vous le gérer ?
Cela ne m’inquiète pas, par rapport à la mentalité de chacun. Néanmoins, je connais suffisamment bien le football pour que certaines choses fassent tourner la tête des joueurs. S’ils restent eux-mêmes, je pense que nous pouvons réaliser quelque chose de très bien. Je n’ai pas de doute là-dessus. Nous espérons maintenant que le public va revenir comme ce soir. Ce sera gagnant-gagnant. S’ils ont envie de voir Clermont un jour en Ligue 1, nous avons besoin de nos supporters.