A 27 ans, Yoann Court a réalisé sa plus grosse saison en Domino’s Ligue 2 la saison dernière pour sa première année sous le maillot du Gazélec Ajaccio. Après être passé par Sedan et Troyes, le milieu de terrain offensif connaît, au même titre que sa formation, une fin d’année 2017 plus délicate. Il se confie pour MaLigue2.
MaLigue2 : 6 buts et 10 passes décisives la saison dernière pour votre sixième saison en Domino’s Ligue 2, ce fut forcément une belle saison ?
Yoann Court : J’ai vécu ma meilleure saison l’an dernier, même si on n’a pas réussi à monter en Ligue 1. J’ai pris beaucoup de plaisir pour cette première année au Gazélec.
Et cette saison, la première partie du championnat s’avère plus compliquée ?
Ça se passe moins bien que l’année dernière, d’un point de vue collectif mais aussi personnel. Le mercato estival a été un peu agité, Lens avait fait deux offres refusées par le Gazélec. Je suis resté même si j’étais un peu déçu, ça a peut-être un peu joué dans ma première partie de saison…
En même temps, tout semble un ton en-dessous cette année au Gazélec ?
L’équipe est différente, le coach aussi et sa méthode de jeu : on va dire qu’on joue plus défensif que l’année dernière. On préfère défendre d’abord notre but que d’attaquer. Devant, on fait beaucoup d’efforts défensifs, c’est moins évident offensivement, on perd de la lucidité.
Et vous vous épanouissez moins ?
Devant, je me sentais mieux l’année dernière que cette année. Après on a quand même des occasions, on a un problème de finition et de confiance. Notre meilleur buteur est à 3 buts (ndlr Fousséni Diabaté).
« On m’a dit que je ne méritais pas de signer un nouveau contrat »
Vos performances sont-elles à l’origine de votre mise à l’écart du groupe depuis 2 matchs ?
Depuis que j’ai raté mon penalty contre Niort à domicile (ndlr 17ème journée de Domino’s Ligue 2), je n’ai plus été convoqué. Pour le match de Coupe de France, je n’étais pas dans le groupe, j’ai pensé que le coach me faisait souffler. On jouait à Orléans ensuite mardi, et je n’ai pas non plus été appelé. Puis dans le groupe contre Nîmes. Alors que quatre jeunes de 19 ans étaient convoqués. J’ai exprimé ma déception, je suis un compétiteur. On m’a répondu que je n’étais pas à 100% pour le Gazélec, que je ne pouvais plus me battre pour eux à 100%. En gros, qu’on ne comptait plus sur moi.
Vous êtes en fin de contrat en juin, une prolongation de contrat a-t-elle été proposée ?
Cet été, on m’a dit que j’aurais une proposition de contrat suite à mon transfert avorté vers Lens. Ce qui pouvait m’intéresser. A l’automne, la situation avait évoluée : on m’a dit que mes performances n’étaient pas à la hauteur de l’année dernière. Comme j’étais moins bien, que je ne méritais pas de signer un nouveau contrat.
Comment envisagez-vous l’avenir ?
J’ai compris que je ne jouerais plus, ils veulent que je parte. Après m’avoir bloqué cet été, je ne comprends pas trop. Désormais, j’aimerais bien retrouver un club de Ligue 2 jouant le haut de tableau, ou découvrir l’étranger.
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