Entretiens avec joueurs

Entretien ML2 – Xavier Chavalerin : « Moins on parle de moi, mieux je suis »

Leader avec quatre points d’avance sur son dauphin, Nîmes, le Stade de Reims marche sur l’eau. L’un des joueurs importants du dispositif de David Guion, Xavier Chavalerin a accepté de se confier. L’ancien milieu de Tours est de nature timide, tout en étant ambitieux, avec comme ligne de mire : la Ligue 1.

MaLigue2 : Vous êtes arrivé cet été à Reims, quel bilan faites vous après 6 mois dans cette nouvelle aventure ?

Xavier Chavalerin : L’adaptation se passe bien. C’était plus facile car je connaissais déjà quelques joueurs pour les avoir côtoyer dans mes anciens clubs. Je suis dans les meilleures conditions possibles ici, et puis avec les résultats c’est plus facile (sourire).

Par rapport à vos deux anciens clubs, où placez vous Reims dans votre progression ?

C’est un palier au dessus. Déjà avec les infrastructures que l’on peut retrouver ici, où c’est au niveau Ligue 1. Le club mérite d’ailleurs d’être dans l’élite. Puis le public. J’ai connu assez souvent des stades vides, alors qu’ici il y a un engouement de plus en plus important grâce aux résultats.

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Il faut dire que le début de saison est parfait.

Pas parfait car on peut toujours faire mieux. Il est excellent, mais j’étais aussi venu pour ça. L’ambition du club est de jouer les premiers rôles.

Commence-t-on à se projeter en Ligue 1, à s’enflammer un petit peu dans le vestiaire ?

Franchement non. Le groupe garde les pieds sur terre, grâce aux joueurs cadres que l’on a. En Ligue 2, ça va vite. Après oui on y pense, c’est possible d’aller au-dessus.

« On n’est pas au dessus techniquement »

Il y a la jurisprudence Brest, qu’on imaginait en Ligue 1 la saison dernière avant qu’il craque ?

C’est ça. À mi-saison l’an passé, on pensait tous qu’ils allaient monter facilement, alors qu’au final non. On peut avoir un coup de moins bien, avec les blessures, suspensions, puis des mauvaises séries. Si on perd 2 ou 3 rencontres, on peut dégringoler rapidement au classement.

Selon vous, qu’est-ce qui fait que Reims est en tête ? Vous êtes au-dessus des autres ?

Non pas au-dessus techniquement par exemple. Mais on a une grande solidarité, un bloc équipe et chacun travaille pour l’autre. Je n’avais jamais ressenti ça par le passé. À la perte du ballon, un coéquipier va tout faire pour faire oublier l’erreur. Moi j’apprécie, car ce sont mes valeurs, le collectif.

Quand on regarde le CV des joueurs Rémois, on se rend compte qu’il y a de l’expérience en Ligue 2. Ça fait votre force également ?

C’est vrai qu’il y a beaucoup de joueurs qui ont un passé dans ce championnat. On connait donc les forces et faiblesses de la Ligue 2. C’est un championnat qui est je pense très spécifique, et homogène.

Un qui connait moins bien la Ligue 2, mais qui est l’une des attractions, c’est Marvin Martin, votre coéquipier. Peut il revenir à son niveau d’avant ?

Oui je pense. Il est aujourd’hui l’un des meilleurs joueurs de l’équipe, tout en étant humble. Le but qu’il met contre Auxerre (lundi dernier, victoire 2-0), va lui faire du bien. Après on sent qu’il est un ton au-dessus des autres, notamment techniquement. On apprend des joueurs comme ça, par son placement notamment. Il est facile à trouver, surtout pour moi car je suis juste derrière lui (sourire).

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Vous avez un calendrier relativement avantageux, car la prochaine équipe du top 6 que vous affrontez c’est Lorient, le 26 janvier. Soit 5 rencontres où normalement il y a des points à prendre ?

Normalement oui. Mais c’est souvent plus difficile d’affronter une équipe de bas de classement. Elles sont souvent plus dures à jouer, alors on se méfie. Il y a une rage qui se met en place, avec l’objectif de ne pas perdre de points.

Dimanche, vous allez jouer en coupe de France un match relativement difficile, à Lens. Pas le meilleur des tirages pour un 8ème tour.

C’est sûr qu’on préférerait avoir ce type d’affiche pour plus tard. Lens ne mérite pas son classement, c’est très fort techniquement notamment. Après on joue aussi au football pour ce type d’affiche. Ce sont toujours des matchs uniques à Bollaert. Les coupes font parties des objectifs, elles sont toujours bonnes à jouer. C’est l’occasion pour tout le groupe d’avoir du temps de jeu. Et pourquoi pas affronter Neymar (sourire).

« J’aimerais bien aller voir au dessus »

Parlons un peu de vous. Vous venez d’égaler en 15 matchs, votre record de but sur une saison (3 buts). Vous êtes devenu un buteur ? 

(Sourire) Je ne sais pas ce qu’il se passe cette saison. Sans doute qu’avec Reims on joue plus haut que ce dont j’avais l’habitude. Alors j’ai plus d’occasions dans un match. Ça fait toujours plaisir de marquer, mais ce n’est pas mon objectif dans une rencontre. Après, le coach nous demande souvent qu’on se projette vers l’avant, notamment sur les centres pour apporter du surnombre.

Dans le groupe rémois, où est votre place  ?

Je suis plutôt un joueur de l’ombre. Je fais ce qu’on me demande de faire et ça marche bien. Je ne suis pas le genre de joueur qui va crier sur mes coéquipiers.

Vous êtes relativement discret ? Réservé ?

Disons que ça ne me dérange pas si on ne parle pas de moi. Ce n’est pas mon objectif prioritaire. Je suis là pour faire le boulot pour le collectif. C’est mon caractère, je suis réservé ou gêné je ne sais pas… Moins on parle de moi, mieux je suis.

Néanmoins, vous êtes ambitieux de découvrir la Ligue 1 ?

Avec Reims oui (sourire). C’est ma 6ème saison en Ligue 2, alors j’aimerais bien aller voir au dessus. Après, je n’en fais pas une fixation non plus.

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