Gautier Larsonneur a été élu joueur du mois de septembre en Domino’s Ligue 2 par la rédaction et les votes du public (plus de 3 000 votants). Le jeune gardien brestois s’est confié sur son début de saison et son apprentissage express au poste de numéro 1 dans les buts brestois.
MaLigue2 : En quelques semaines, vous venez de passer de potentiel gardien numéro 3 à 8 titularisations en Domino’s Ligue 2. Comment vit-on ce grand bond à seulement 20 ans ?
Gautier Larsonneur : C’est magnifique ! Ce n’est pas inespéré parce que je travaillais pour ça, être un joueur titulaire en Ligue 2. Mais c’est un réel bonheur, une grande satisfaction. Au début de la saison j’ai commencé numéro 2, les concours de circonstances ont fait que je me suis retrouvé sur le terrain et aujourd’hui, ça se passe bien. Cette année je n’aurais pas forcément eu la chance de jouer. J’ai pu montrer ce que je valais, me hisser au niveau de la Ligue 2 au fil des matchs. Le coach fait ses choix et on verra ce qui se passera par la suite.
Comment cela s’est-il passé pour votre première titularisation ?
J’ai joué mon premier match en Coupe de la Ligue contre le Paris FC mais ça s’est fait très naturellement, suite à la blessure de Julien Fabri. Je ne savais pas quelle serait son indisponibilité donc j’ai essayé de répondre présent contre Paris puis tout s’est enchaîné dès le weekend contre le Gazélec Ajaccio. Après, j’ai eu des discussions avec le coach pour m’accompagner et me mettre en condition, mais rien de particulier sur ce premier match.
« J’ai une place à conserver et à bonifier »
Une fois qu’on a goûté à ce rôle de numéro 1, c’est difficile d’envisager une marche arrière ?
Le but est d’aller jusqu’au bout, il ne faut plus lâcher ce que j’ai entre les mains ! Je joue, il faut garder cet objectif et cette concentration. J’ai beaucoup de travail à faire pour être encore plus performant, il me faut toujours rester en éveil parce que rien n’est acquis. Ce qu’on est aujourd’hui n’est pas forcément ce qu’on sera demain, travailler me permettra peut-être d’aller jusqu’au bout de cette saison de Ligue 2. Aujourd’hui, j’ai une place à conserver et à bonifier.
Votre plaisir est forcément décuplé par le fait de pouvoir jouer en pro pour le Stade Brestois 29 ?
C’est un réel bonheur de jouer pour son club formateur. Je suis arrivé à Brest à l’âge de 10 ans, c’est une grande satisfaction pour la formation brestoise, le club, les dirigeants, mes proches… C’est toujours mieux pour un joueur d’acquérir ses premières minutes professionnelles dans le club qui lui a permis d’évoluer depuis le plus jeune âge.
Comment se passe le quotidien avec Julien Fabri et Donovan Leon ?
J’ai beaucoup à apprendre d’eux, ils ont une vraie expérience de la Ligue 2. Je sais où sont mes qualités et mes défauts, j’essaye de piocher les 2-3 trucs chez eux qu’ils peuvent m’apporter. Chaque gardien a son profil et on travaille bien ensemble, c’est agréable de bosser avec deux gardiens qui ont le niveau Ligue 2.
Bruno Grougi disait récemment qu’il n’hésitait pas à vous recadrer et que vous étiez à l’écoute, vous profitez aussi du vécu de tels joueurs ?
Quand tu as 20 ans, tu es un gamin dans le milieu du foot. Tu n’as rien vécu et tu dois apprendre. Il faut écouter les personnes qui t’entourent et savoir prendre les bonnes informations. Elles ne sont pas forcément toutes positives et certaines t’apportent plus au quotidien, mais ce que chacun des joueurs de l’effectif me dit je le prends en compte, et je vois après si ça peut me permettre de progresser, me recadrer et me permettre surtout d’être plus performant.
Les joueurs qui s’entraînent sous la direction de Jean-Marc Furlan sont souvent satisfait du jeu à l’entraînement. Qu’en est-il pour un gardien ?
Je ne suis pas un joueur de champ mais avec le coach Furlan il faut un gardien qui manie bien le ballon avec ses pieds, qui aime bien jouer. C’est important pour lui. Au quotidien, il répète qu’il veut un gardien qui joue haut derrière ses défenseurs, qui les accompagne, qui peut leur donner une solution en se rendant disponible pour éviter d’envoyer le ballon en touche ou loin devant sans réel objectif. Le travail de relance a son importance également. Avec l’expérience, j’apprends à jouer de plus en plus avec mes défenseurs et à pouvoir les aider. Il y a beaucoup de travail physique avec ballon, et même si on s’entraîne beaucoup c’est toujours un bonheur !