Les invaincus ne sont plus que deux. Le relégué Lorient et la surprise du chef, l’AC Ajaccio. Peut-on toutefois paraître étonné de cette quatrième place (11 points) d’un club insulaire qui a sans doute réalisé l’un des meilleurs été de Ligue 2 ? Faut-il s’interroger sur le pourquoi du comment alors que les réponses, finalement, se veulent déjà toutes trouvées : travail, stabilité, intelligence. A tous les niveaux. Sur le terrain comme en haut.
Stabilité
Le très bon début de saison ajaccien n’intervient pas par hasard. Il valide une fin d’exercice passé où les protégés d’Olivier Pantaloni ne laissaient plus aucun répit à leurs visiteurs, mais où il manquait, encore, ces succès à l’extérieur. Les 3 points obtenus sur la pelouse de Tours (3-1, 5e journée de Ligue 2) valident une œuvre recomposée pièce par pièce depuis des années. En premier lieu, par un coach d’expérience, présent depuis 2001 (entrecoupé d’une saison à Tours en 2013), adjoint, préparateur physique puis entraîneur principal. Pantaloni va bientôt célébrer ses trois ans à la tête de l’équipe première de l’ACA. Une équipe qui progresse. Tant sur le plan du jeu que sur les chiffres.
Les comptes…ça passe
Des chiffres qui font tourner la tête des dirigeants acéistes. Cette fois, il est question d’argent. Ces euros font passer quelques sueurs froides, à chaque intersaison, au président Léon Luciani et à ses salariés. Juin 2017 ne fait pas exception. L’ACA a, un temps, été relégué en National 1. Mais en appel, les comptes ont finalement été acceptés par la DNCG grâce aux collectivités. Le combat est titanesque. Léon Luciani se bat. Il permet, comble du luxe, au sportif de ne pas pâtir de ces difficultés. Mieux, il lui donne les meilleures armes avec un mercato fichtrement bien ficelé.
Mercato impeccable
Marin, Avinel, Hergault, Gimbert et Leca sont arrivés libres, Yoane Wissa a été prêté. Seuls Mathieu Coutadeur et Kévin Leujeune ont été achetés. Du bon pour pas cher. Comme quoi, c’est possible en L2 ! Des choix judicieux, réfléchis. De l’expérience pour accompagner la jeunesse. Des recrues pour rééquilibrer certains départs inéluctables, comme ceux de Madri, Maazou ou encore Abergel.
Ajaccio, c’est finalement le tube de l’été en L2. Un tube que l’on aimerait voir poursuivre son succès tout au long d’un exercice périlleux. Et si l’ACA s’était donné les armes pour tenter d’accrocher le top 5 ? Personne ne l’avouera, non. Mais ce départ offre du rêve. Après tout, Amiens et Strasbourg ont aussi rêvé…