Après un court intérim en 2016 lorsque le club évoluait encore en Ligue 1, David Guion a cette fois été intronisé dès l’intersaison entraîneur principal du Stade de Reims en Ligue 2. L’occasion pour l’ancien directeur du centre de formation de retrouver quelques anciens de ses pensionnaires. Et l’occasion aussi pour lui de s’affirmer dans ce nouveau rôle, alors que le club champenois part sur un projet tout neuf après une saison mitigée en 2016-2017.
MaLigue2: David, cette saison marquera un tournant dans votre carrière. Cette fois, vous ne venez plus sur le banc du Stade de Reims en Ligue 2 en tant qu’intérimaire…
David Guion : C’est un nouveau challenge qui s’ouvre à moi, et j’ai hâte de le relever. C’est complètement différent de l’expérience que j’ai vécue en Ligue 1 à l’époque, où il fallait être tout de suite performant pour essayer de sauver le club. Cette fois, j’ai eu le temps de bien préparer mon groupe et ce que je voulais mettre en place.
Tout était tourné vers la remontée immédiate la saison dernière, mais l’objectif n’a pas été atteint. Cette déception est-elle digérée au sein du club ?
Ce qui m’a intéressé dès le premier jour de ma prise de fonction, c’est de dire aux joueurs de se focaliser sur le présent et l’avenir. Je veux recréer une nouvelle dynamique positive dans ce groupe. Mon premier objectif, c’est de créer une nouvelle cohésion d’équipe, et c’est ce qu’on a tenté de faire depuis la reprise avec tout mon staff. On a instauré de la proximité avec les joueurs, plus de communication. On a insisté sur le travail individuel sur le terrain, mais aussi à travers des entretiens et des séances vidéos à effectuer seul ou en groupe. Ma première idée, c’est vraiment de retrouver de la cohésion et une belle dynamique.
Le Stade de Reims change de projet, et se tourne beaucoup plus vers son centre de formation pour aborder cette saison par rapport à l’année dernière.
Depuis 3-4 saisons, on a une dizaine de jeunes qui ont intégré l’effectif professionnel. C’est plutôt logique depuis la création de notre centre de vie, et on commence à en récolter les fruits. Pas mal de joueurs sont en effet passés par le centre. Je les connais donc bien, et eux aussi. Mais attention, il ne faut pas confondre connaissance avec complaisance. Je leur ai dit que je n’ai pas été satisfait de leur saison dernière. C’est sûr que notre projet de jeu va s’appuyer sur la présence de quelques jeunes, mais pas seulement. On a besoin aussi de nos joueurs cadres et d’expérience. C’est un mélange nécessaire.
C’est un avantage pour vous d’avoir déjà côtoyé par le passé les Kyei, Oudin ou Siebatcheu, dont le club attend beaucoup ?
Oui forcément, cette connaissance des joueurs nous fait gagner du temps. Mais je ne suis pas là pour leur faire des cadeaux non plus, et je leur ai dit clairement ce que j’attendais d’eux. Il faut qu’ils s’épanouissent dans cette équipe. C’est à moi de les mettre dans les meilleures conditions pour qu’ils y arrivent. Mais à côté de cela, l’exigence que j’attends d’eux est fondamentale. Et puis il y aura les anciens aussi pour les encadrer sur le terrain.
Est-ce que Reims fait encore partie des favoris cette saison selon vous ?
Le Stade de Reims est quand même un grand club. Il se doit inévitablement d’être ambitieux. Mais peut-on dire qu’on fait partie des favoris avant le début de saison ? Je ne sais pas. En tout cas, nos dirigeants ne nous ont pas exigé de faire partie du Top 5 par exemple. Mais on est ambitieux. On sait très bien que la saison va encore être très serrée, et que tout va se décider au printemps lors des dix derniers matchs. Il n’y a pas de raison que ça change. D’ici avril, il y aura plusieurs étapes à franchir, où il faudra être dans les clous.
« Mon leitmotiv tient en deux mots : plaisir et exigence »
Quel bilan tirez-vous des matchs amicaux, et plus globalement de la préparation estivale ?
J’avais décidé de placer six rencontres de préparation pour donner un maximum de temps de jeu à tout le monde, sauf sur le dernier match où je me suis mis en mode compétition avec 18 joueurs retenus et seulement trois changements effectués. Je voulais que tout le monde puisse avoir la chance de montrer ce dont il était capable, d’autant que mon staff est composé de nouvelles personnes et que je voulais également tenir compte de leur avis. On a chuté lourdement sur la dernière rencontre face à une belle équipe de Charleroi (0-3), mais cela faisait suite à une belle opposition contre Lille (0-2) et on a joué deux matchs en 24 heures après le Red Star (1-1). Je voulais quelque chose de cohérent sur le seuil athlétique et on a travaillé dans la difficulté face aux Belges.
Quelles sont vos attentes vis-à-vis de votre groupe pour cette saison à venir ?
J’ai expliqué aux joueurs que mon leitmotiv tenait en deux mots : plaisir et exigence. C’est une approche fondamentale pour moi. Si ces deux mots sont appliqués tout au long de la saison, je serais vraiment satisfait. Côté terrain, j’ai la chance d’avoir des joueurs complémentaires. On a travaillé sur trois systèmes de jeu différents tout l’été pour permettre de s’adapter aux autres équipes et d’être réactifs en match selon ce que l’on désire faire. On verra ensuite au fur et à mesure si un système préférentiel se dégage pour coller au mieux aux qualités des joueurs.
Vous débutez votre saison sur la pelouse de Nîmes vendredi pour la première journée, ce sera déjà un bon premier test…
Oui, c’est un gros morceau pour débuter. Ils ont réalisé un très bon championnat, ils ont perdu peu de joueurs et en plus ils se sont renforcés. On sera vite dans le bain comme cela pour voir ce dont on est capable !
Propos recueillis par Dorian Waymel
Crédit photos : Stade de Reims
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Bonjour avec cette équipe là vous allez dans le mur direct et c'est la descente en national.
Bonjour Au suget des maillots ,je suis un ancien . La couleur du stade c'est rouge et blanc ,toujours a l'exterieur A domicile meme couleur ,sauf confusion avec les visiteurs. Bonne saison