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Entretien ML2 – Corinne Diacre : « Mon ancienneté ? Un vrai gage de fidélité »

Après une douzième place obtenue la saison dernière, le Clermont Foot entame un nouveau cycle avec un mercato très actif. Mais sur le banc, le club auvergnat mise sur la stabilité avec Corinne Diacre aux manettes pour la quatrième saison consécutive. A l’aube de la saison 2017-2018 de Ligue 2, la technicienne évoque ce Clermont nouveau.

MaLigue2: A l’heure où la durée de vie d’un coach de Ligue 2 est relativement courte, vous entamez votre quatrième saison à Clermont. Ce n’est forcément pas anodin…

Corinne Diacre: Oui, même si certains partent pour voir plus haut. Au-delà d’être l’une des plus anciennes de Ligue 2 sur le même banc, je suis également celle qui a le plus de longévité à Clermont. Le président Michy m’a dit que le record était de trois saisons. C’est donc un vrai gage de fidélité, et également une preuve de mon engagement sur ce projet.

Si la stabilité est de mise sur le banc, ce n’est pas la même chose du côté des joueurs avec un mercato agité. Souhaitiez-vous entamer un nouveau cycle ?

Oui, c’était une volonté commune avec le président. On en a parlé dès la fin de saison dernière. Pas mal de joueurs sont partis car ils étaient arrivés en fin de contrat et qu’ils ne disposaient pas de beaucoup de temps de jeu. Nous avons fait une offre de prolongations à deux ou trois autres joueurs, mais ils ont refusé. Au final, on compte 12 ou 13 départs donc on a dû se renforcer à toutes les lignes, du gardien à l’attaquant. A l’heure actuelle, il nous manque encore un joueur par ligne je dirais (entretien réalisé avant la signature du défenseur Kadvanski, ndlr).

Pourquoi cette volonté de grands changements ? Vous sentiez que votre effectif était arrivé à son maximum et qu’il stagnait ?

Beaucoup de joueurs étaient déjà là avant que je n’arrive, donc je n’avais pas forcément pu étudier leur profil. Leur temps de jeu a diminué donc il était normal de les laisser s’en aller. Depuis, j’ai pu effectuer plusieurs mercatos, et je peux désormais cibler les joueurs dont le profil m’intéresse. J’ai présenté ce projet-là en fin de saison passée au président, et il l’a accepté.

« C’est clair que Dugimont reste avec nous »

Comment jugez-vous votre nouveau groupe depuis la reprise ?

Il vit bien, il s’est rajeuni. Je voulais également ajouter quelques joueurs d’expérience. Je pense par exemple à Manuel Pérez, qui a presque effectué une saison blanche l’année passée à Brest. Ce sont des joueurs revanchards. J’ai également ciblé des jeunes qui n’avaient pas eu beaucoup de temps de jeu avec leur club formateur. Ils seront nouveaux en Ligue 2, il va falloir les relancer. On a aussi des jeunes de L1 à qui on doit donner confiance. En tout cas sur le terrain, les joueurs vivent bien ensemble.

La bonne nouvelle, c’est également le fait que Rémy Dugimont reste après une belle saison 2016-2017. Ça prouve que Clermont sait aussi garder ses meilleurs éléments. Est-ce qu’il peut devenir le leader de cet effectif remanié ?

Il a effectué une très bonne saison en effet. Et ses statistiques (13 buts, 6 passes) auraient pu être encore plus importantes s’il n’avait pas touché autant de poteaux. En tout cas, c’est clair qu’il restera avec nous. Il a prolongé son contrat de trois ans l’année passée, et le président a fermé la porte à un départ. Est-ce qu’il peut devenir le capitaine ou le leader de l’équipe ? Je ne sais pas encore, c’est trop tôt pour en parler.

« Il faut se confronter au plus haut niveau »

Après Le Puy, vous affronterez Bourg (L2), Montpellier (L1) puis Béziers (N1) en amical. L’idée est d’effectuer une vraie montée en puissance avant la reprise du championnat avec ce club de l’élite notamment au programme ?

Oui, il faut se confronter au plus haut niveau pour se tester. On connaît bien Montpellier depuis quelques saisons. Et j’ai envie de dire que le fait que Michel Der Zakarian (ancien coach de Clermont) en soit le nouvel entraîneur, ça a encore plus facilité les choses. On a gardé des relations amicales avec le MHSC. Même si je n’étais pas forcément favorable à cette date au départ (19 juillet), mais on sait s’adapter.

Quel regard portez-vous sur la Corinne Diacre des débuts il y a trois ans, où vous preniez en mains une équipe pro pour la première fois ?

Heureusement, il y a eu une évolution et j’espère qu’elle est positive. Mais c’est toujours difficile de parler de soi. En tout cas, je suis aujourd’hui celle que je suis, et je n’oublie pas d’où je viens.

Propos recueillis par Dorian Waymel

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