Ils l’avaient pourtant annoncé. La Ligue 1 comme unique objectif du RC Lens. A plusieurs reprises, de juin 2016 à mai 2017. Comme si le marteler débouchait sur la certitude d’atteindre le graal. « Lens est une équipe de Ligue 1. » Cette phrase lasse et agace. Car le club vient d’achever sa 6e saison depuis 2008 en Ligue 2, et se trouve déjà sur la ligne de départ pour une septième.
La popularité et l’histoire n’octroient aucun passe-droit. Elles invitent à une remise en question permanente. A faire preuve d’humilité. Peut-être a-t-elle parfois disparu en Artois cette année. Lens a eu la mauvaise habitude de flancher chaque fois qu’il semblait emprunt de certitudes. Fâcheuses conséquences d’une supériorité verbale non transformée en actes.
La saison artésienne a pourtant affiché de réelles promesses. Notamment au cœur d’un automne flamboyant, d’un début d’hiver convaincant. Puis la tête à lâché, le physique aussi. Les pieds artésiens ont buté sur de trop nombreux obstacles. Tous franchissables avec un peu plus d’allant et de combativité. Elle a fini par transformer un objectif imperdable en une désillusion indéfendable.
C’est parce que ce Racing avait toutes les qualités footballistiques requises que les critiques sont à la hauteur de la déception. Une déception mêlée d’une incompréhension imparfaite. Car aux qualités intrinsèques doivent s’ajouter un mental d’acier et une gestion parfaite. Les Sang et Or ont flanché dans les 2 compartiments.
On pourrait longuement s’épancher sur les raisons d’un tel échec. Au même titre qu’à Reims, pléthore de fautes sportives ont été commises. Du recrutement à la mise à l’écart de plusieurs éléments qui auraient pu, un moment ou un autre, venir suppléer et faire souffler les habituels titulaires, tous cramés en fin d’exercice. Tout n’est pas à jeter mais Lens s’attaque à un énième chantier.
Aujourd’hui, une seule certitude existe. Bollaert-Delelis est un stade de Ligue 1. Son public mérite l’élite. Mais ses hôtes, eux, restent solidement attachés à la Ligue 2.
Ce soir le mot est dépité! Siko aurait peut être le bon discours pour que les cadres restent car cette équipe a du caractère et suivi d'un tel public tout est possible. Supporter sang et or à la vie à la mort!