« Il faut un top buteur pour espérer jouer en Ligue 1« , estime la quasi-totalité des supporters de l’échelon inférieur. Pourtant, même si le championnat de Ligue 2 est très serré, ni Adama Niane, ni Khalid Boutaib, ni Rachid Alioui ne figurent avec leur formation respective sur l’une des trois premières marches. Plus étonnant encore, parmi les huit joueurs qui ont déjà atteint un total de 10 réalisations, un seul figure sur le podium (Neal Maupay, Stade Brestois avec 10 buts). Il est alors opportun de se questionner sur l’importance de posséder un véritable buteur dans ses rangs pour monter.
Les chiffres sont d’ailleurs assez étonnants à ce sujet. Nous nous sommes penchés sur ceux des 10 dernières éditions. 47% des équipes qui sont montées, avaient l’un des trois meilleurs buteurs du championnat dans leur rang. Conseillé mais pas obligatoire donc, ce panel de 32 joueurs montre qu’une équipe peut se passer d’un top buteur. Il faut tout de même relativiser la chose puisque dans la quasi-totalité des cas, le club qui accède à la Ligue 1 possède un buteur dans le top 10 voire 15 du classement final des meilleurs buteurs.
Un classement symbolique mais qui ne reste pas moins l’une des sources de motivations majeures pour les goléadors qui ne jurent que par leurs statistiques. C’est également une belle ligne sur le CV pour attirer les clubs de Ligue 1 et étrangers notamment l’Angleterre ces dernières saisons (Mousset, Kodjia, Delort, Sahko,…). Autre constatation, une grande majorité des meilleures buteurs quitte leur formation pour d’autres horizons et ce, malgré une accession à l’issue de la saison.