20 ans. Cela fait 20 années consécutives que les Chamois Niortais n’avaient plus goûté à un huitième de finale de Coupe de France. Et il fallait même remonter à 1991 pour retrouver un huitième de finale gagnant ! Une réussite qui a longtemps fui le club Deux-Sèvrien. Mais cette fois, c’est du lourd. Le tirage au sort a réservé aux Niortais un gros morceau, le Paris Saint-Germain. MaLigue 2 passe en revue le club de Ligue 2 à une semaine de l’événement.
« J’ai bondi de mon fauteuil« , disait Karim Fradin, manager général. « C’est dingue, c’est fantastique ! » pour Jimmy Roye, emblème de l’équipe Niortaise et parisien de coeur. On se pince encore du côté de Niort en imaginant Cavani, Thiago Silva et consorts fouler la pelouse du stade René-Gaillard. Pourtant, la venue du PSG s’est déjà faite dans l’enceinte des Chamois. Il faut remonter à une autre époque, en 1987… Joël Bats ou Safet Sušić, entres autres, s’étaient imposés 2-1 à la Venise Verte.
Un stade René-Gaillard plein comme un oeuf
Rapidement, le sujet épineux du nombre de places disponibles arrive dans toutes les bouches. Le stade René-Gaillard, construit en 1974, montre des signes de faiblesse. Le club cherche d’ailleurs depuis des années un projet de rénovation ou de construction d’un nouvel écrin. Pour plaire aux diffuseurs de la Ligue 2, les dirigeants Niortais ont par ailleurs couvert les tribunes derrière les buts par des bâches aux slogans du club. La capacité commerciale est alors de… 6 366 places. Bien peu pour la venue de l’ogre Parisien, quand on sait que la préfecture des Deux-Sèvres compte à elle seule près de 60 000 âmes.
Tout est alors fait pour maximiser les places disponibles. Les populaires vont être débâchées, et le club soumet une proposition d’installation d’une tribune complémentaire de 900 places. Validée il y a quelques jours, cela permet d’augmenter la capacité de René-Gaillard à environ 10 000 sièges. A noter que 850 places sont d’ailleurs réservées (et vite achetées !) aux supporters du PSG. La vente est fermée depuis ce lundi, plus aucune place n’étant disponible. Et les déçus sont en grand nombre… Benjamin Roumegoux, responsable commercial des Chamois, met en avant des chiffres impressionnants : plus de 22 000 connexions à la billetterie en ligne par exemple, pour la première phase de vente. Cet engouement soudain, et compréhensible, a-t-il joué un rôle dans le projet du nouveau stade ? Toujours est-il que la municipalité Niortaise a validé en conseil municipal une étude de faisabilité pour la rénovation de René-Gaillard. Une décision attendue depuis des années par le club et ses supporters.
Et sur le terrain ?
Si le public saura se montrer présent, il faudra aussi une prestation sportive à la hauteur de l’événement. Dans ce domaine, les coéquipiers d’Alliou Dembele sont capables du meilleur comme du pire… Auteurs d’un début de championnat inquiétant, ils ont su se remobiliser pour être depuis un peu plus de 3 mois dans la première moitié de tableau. Si les performances à domicile sont au beau fixe (10 points sur 12 possibles en 2017), c’est à l’extérieur que le bât blesse avec 2 défaites et un match nul pour cette nouvelle année.
On pourra au moins relever que les Chamois donnent du spectacle à leur supporters depuis l’annonce du tirage. Un spectaculaire retournement de situation face à Bourg en Bresse, passant de 0-2 à 3-2 en 13 minutes. Puis une victoire au finish sur le même score devant l’ESTAC, alors dauphin de Ligue 2. Des émotions fortes que tout le peuple Niortais aimerait pouvoir connaître face au club de la capitale. Mais il n’en sera pas chose aisée. Si Jérémy Choplin évalue les chances des Deux-Sèvriens à 5%, Matthieu Sans rappelle qu’en Coupe, tout est possible ! Une partie de l’effectif peut au moins apporter son expérience personnelle d’un affrontement avec le PSG…
Souvenirs, souvenirs…
L’ancien Messin Jérémy Choplin peut se targuer d’avoir déjà accroché le club Parisien à son tableau de chasse ! En 2009, alors à Rodez (National), le défenseur central évoluait un cran plus haut. Et s’était distingué en héros de la soirée, inscrivant 2 réalisations et permettant au RAF de sortir le PSG (3-1 ap). Pour un huitième de finale… Un signe ?
S’il en est un qui s’était aussi fait remarquer par son parcours en Coupe de France, c’est l’entraîneur Denis Renaud. A l’époque coach de Carquefou (CFA2), équipe habituée des exploits, il avait dirigé l’USJA pour un quart de finale face à Paris (le 16 avril 2008). Mais le sort n’avait pas été le même pour Coach Renaud, dont l’équipe s’était inclinée sur un score étriqué de 1-0 (but de Pauleta).
Parisien de naissance, Alliou Dembele a lui porté les couleurs du Paris Saint-Germain. C’était au centre de préformation, entre 13 et 16 ans. Un souvenir lointain pour le capitaine Niortais, qui est forcément heureux de cette affiche.
Jimmy Roye est lui un fervent supporter du PSG. Originaire aussi de la capitale, il a porté les couleurs… du Paris FC. Mais n’a jamais caché son attachement pour un club qu’il suivait petit au Parc des Princes. Il ne fait pas de doute que le milieu Niortais saura mettre de côté sa passion sur le terrain.
Malgré cette affiche importante pour un club de Ligue 2, il faudra suivre de très près les 2 autres représentants de l’antichambre française. Strasbourg se déplacera à Avranches (National) alors que l’AJ Auxerre a hérité d’un voyage à Fréjus Saint-Raphaël (CFA).
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