A possession stérile, Orléans a préféré engagement, intensité et générosité. Des ingrédients fructueux contre un Lens rarement intéressant (2-1, 26e journée de Ligue 2), souvent poussif et très peu dangereux. Dans tous les cas moins qu’un hôte du soir qui a profité de son temps fort et a su gérer le reste.
Si l’USO a réussi à prendre le dessus sur le candidat déclaré à la montée, il le doit à un retour des vestiaires tonitruant. Un quart d’heure de supplice pour un bloc lensois liquéfié et une défense transpercée. La lourde frappe de Romain Armand tapait le poteau de Douchez (49e). Une autre trouvait une claquette du portier lensois (54e). Entre temps, Livio Nabab se chargeait de mettre Orléans devant. Sur un long dégagement de Sissoko, Nabab profitait d’un ballon mal renvoyé par Cvetinovic. Un croché sur Oparé et une frappe plus tard, les filets tremblaient (1-0, 54e).
Domination stérile des Lensois
Une finalité pas totalement prévisible à l’issue de la première demi-heure de la rencontre. Intéressant dans son approche, Lens peinait à trouver la faille au coeur de la défense orléanaise. Les nombreux décalages côté droit trouvaient un Oparé souvent maladroit dans ses centres. Lopez parvenait à reprendre l’un d’eux. Mais Sissoko intervenait (14e). Le portier de l’USO également parfait sur une demi-volée de Lopez (4e). Unique frappe cadrée lensoise du premier acte. Dominés, les promus sortaient davantage de leur moitié de terrain peu avant la pause. Armand se procurait d’ailleurs la meilleure occasion mais ratait le cadre de Douchez (40e). La première alerte et pas la dernière…
Orléans supérieur après le repos
Lens a trop vite remis son triste costume hivernal. Celui qu’il traîne depuis la trêve et que sa victoire contre Clermont la semaine passée n’a pas ôté. Le charme de cette Ligue 2 veut qu’un match sans engagement est souvent rédhibitoire. Ce Orléans-Lens en est la preuve. La qualité intrinsèque du Racing n’a rien pu face à la hargne des locaux.Un Racing par moment trimballé par Ziani et sa bande. Ziani ? Auteur du but du break sur penalty (2-0, 83e) consécutif à une main de Cvetinovic dans sa surface. Même les rapides changement d’Alain Casanova n’ont pas eu l’effet escompté. Ou trop tard. Habib Habibou, entré en jeu, réduisait la marque à l’aube du temps additionnel (2-1, 89e). Ces pâles Sang et Or n’avaient pas les armes pour revenir. La coupe était pleine pour des Lensois, 4es de Ligue 2, à côté de leur sujet une grande partie d’une soirée magique pour le promu orléanais, toujours 18e mais avec 3 longueurs d’avance sur Laval.