Pour notre rubrique hebdomadaire, David Benarousse, journaliste et commentateur de la Domino’s Ligue 2 sur BeIN Sports*, évoque les difficultés actuelles du Red Star (16e) et de l’AJ Auxerre (19e) dans notre championnat, en lutte pour le maintien.
De Jean-Bouin à l’Abbé-Deschamps, l’hiver est rude…
« Cinq ans que la France n’avait connu pareille vague de froid. Au moment d’entrer sur les pelouses, les joueurs de Ligue 2 sont d’ailleurs tous logés à la même enseigne depuis la reprise : ils sont gelés ! Idem pour tous les spectateurs, courageux et passionnés. Enfin presque. Les 2649 amoureux de foot qui se sont déplacés vendredi dernier au stade Jean-Bouin, dans le très cossu 16e arrondissement de Paris, et ceux qui se déplaceront au stade Abbé-Deschamps, ce vendredi, ont un peu plus chaud que les autres, actuellement.
D’ailleurs à force de souffler le chaud et le froid depuis le début de saison, leur Red Star et leur AJA ont logiquement chopé cette bonne grosse grippe dont ils vont désormais avoir du mal à se défaire à mesure que l’hiver se durcit. Ces deux clubs que je suis de près depuis deux saisons, respectivement 16e (19 pts) et 19e (16 pts), ne m’ont jamais semblé aussi mal en point(s). Aussi fiévreux. A Auxerre, tout est finalement moins clair depuis le départ de Jean-Luc Vannuchi, qui, soit dit en passant, a fait du bon boulot à mon sens. Après un début de saison raté, et déjà un changement de coach, la vraie fausse arrivée de Jean-Pierre Papin comme patron du sportif, validée par des patrons chinois bien loin du vestiaire, a pour le moins plombé le déplacement sur la pelouse du Gazélec Ajaccio (0-2) de … Jean-Luc Vannuchi. L’expérimenté Lionel Mathis a d’ailleurs reconnu que ce flou artistique compliquait encore plus la tâche des joueurs dans cette opération survie. On veut bien le croire… Sauf si le vestiaire se soude derrière Cédric Daury.
« Au Red Star, en plus du froid, le brouillard »
Du côté du Red Star : idem. En plus du froid, le brouillard. « C’est notre première défaite depuis que tu nous commentes, c’est ça ? » m’a demandé un dirigeant audonien dans les travées de Jean-Bouin, passablement énervé et sonné juste après la défaite (1-3) face à Clermont. Je vivais assez bien ce statut de porte-bonheur, mais ne suis pas dupe, et eux non plus, quant à la tournure que prend leur saison. Quelques mois seulement après avoir frôlé la montée en Ligue 1, trop de joueurs importants sont partis, ou partent. Rui Almeida aussi, et le flou demeure quant aux prérogatives et statuts exacts des deux successeurs, Claude Robin et Manuel Pires. « Lequel parle à la presse ? », s’interrogeait-on d’ailleurs au moment de venir commenter -ou pas d’ailleurs- les décisions contestables de Willy Delajod. On s’interroge donc, on cherche à se rassurer, aussi. « Franchement, dans l’état d’esprit, on a trouvé que c’était mieux, là… Non ? » m’a t-on également demandé. Depuis trois saisons, le Red Star a rarement lâché un match. Ça n’a pas été le cas non plus contre Clermont. Il n’a une fois de plus pas été « aidé » par des décisions arbitrales contraires. Mais des travées de Jean-Bouin à celles d’Auxerre, où je me rendrai vendredi, il ne faudra surtout pas se chercher d’excuse ou de bouc-émissaire. Du 16e arrondissement de Paris au bord de l’Yonne, l’hiver est très rude. Pas le choix, il faut l’affronter. »
Par David Benarousse, pour MaLigue2.fr
*BeIN Sports est le diffuseur officiel de la Domino’s Ligue 2 avec 9 rencontres diffusées en exclusivité par journée, dont les matchs du multiplex à retrouver en intégralité.
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