Pour son premier match de l’année civile à domicile, à la Licorne, Amiens s’est imposé dans une partie au scénario fou face à Strasbourg (4-3). Un succès que le promu doit à son capitaine, Thomas Monconduit. Amiens stoppe la série de victoire de Strasbourg (4) et revient à hauteur des Alsaciens.
Dingue, folle, euphorique, il n’y a pas assez d’adjectif pour qualifier le match ou du moins la première mi-temps de ce Amiens-Strasbourg. Souvent décriée pour son manque de spectacle, la Ligue 2 peut compter sur cette rencontre pour faire la promotion de son championnat. Parce que ce samedi après-midi dans la fraîcheur picarde, Amiénois et Strasbourgeois ont offert un spectacle de qualité aux spectateurs de la Licorne et aux téléspectateurs. Des buts, du rythme, de l’intensité, de l’agressivité, bref il y avait tout. Après dix premières minutes où les deux formations ont ronronné, l’ouverture du score de Charrier a complètement lancé les débats. A la suite d’un bon débordement et centre de Gope-Fenepej, le milieu picard reprend du plat du pied gauche et trompe Oukidja avec l’aide du poteau (1-0, 13e). Derrière Gope-Fenepej n’est pas loin de doubler la mise d’une volée de 25 mètres mais le ballon passe de peu au-dessus (15e). La réaction alsacienne ne se fait pas attendre, après un sauvetage d’Adenon sur sa ligne (19e), Seka remet les deux équipes à égalité d’une tête croisée (1-1, 21e). Le match s’emballe et Amiens obtient un penalty pour une main de Seka. Kamara ne se fait pas prier et transforme (2-1, 25e).
Une deuxième mi-temps plus calme
Pourtant devant au tableau d’affichage, la défense amiénoise se liquéfie à deux reprises en cinq minutes. Une première fois sur un long ballon de Gonçalves mal dégagé par Adenon. Guillaume a bien suivi et en profite pour filer au but et marquer son premier de la saison (2-2, 32e). Et une deuxième fois, à la suite d’un coup franc en faveur d’Amiens, Strasbourg part en contre. Bahoken se présente face à Gurtner, Calvé le ceinture et concède le penalty. L’ancien Niçois se fait justice lui-même (2-3, 35e). On se dit alors qu’Amiens a pris coup derrière la tête, mais non ! Kamara, lancé dans la surface après s’être débarassé illicitement de Seka, remise pour Dibassy qui trompe Oukidja d’une puissante frappe croisée (3-3, 38e). Un but qui déclenche la colère des Alsaciens et qui rend houleuse la fin du première acte.
Au retour des vestiaires les esprits se sont calmés tout comme le rythme de la rencontre. Les deux formations ont du mal à remettre les mêmes ingrédients qu’en première période. Les occasions se font plus rare et Strasbourg a davantage de maîtrise. Plus en difficulté physiquement, l’ASC subit un peu plus et a du mal à se montrer dangereux. Mais hormis une frappe excentrée de Bahoken dans le petit filet extérieur, la domination alsacienne est trop stérile. Alors qu’on se dirigeait vers un match nul, Thomas Monconduit envoie une lourde frappe dans la lucarne d’Oukidja (4-3, 88e) et libère la Licorne.