Ligue 2 : les flops de la rédaction à la trêve

La trêve hivernale signifie bilan. Sur MaLigue2.fr, nous tirons les enseignements des 5 premiers mois de compétition en Ligue 2. Ce qui a bien marché. Ce qui l’a moins été. C’est l’heure de nos tops/flops. Après les tops jeudi, place aux flops des 19 premières journées de Ligue 2.

Le flop de Dorian : La communication du Tours FC

Quel dommage. Les prestations sur le terrain du Tours FC sont bien souvent occultées par les différentes et récurrentes polémiques qui accompagnent le club tourangeau depuis la reprise en juillet (et même un peu avant, déjà). Alors, que le TFC soit en désaccord avec la ligne éditoriale du quotidien régional La Nouvelle République le concernant, pourquoi pas. Mais la manière de procéder (interdiction de tribune de presse, par exemple) n’est tout simplement par digne d’une structure professionnelle, et ternit l’image d’un club qui n’est sans doute pas aussi austère et froid qu’il n’y paraît. Seulement voilà, le Tours FC, par la voix de son président Jean-Marc Ettori, a décidé de se poser en victime d’un immense complot. Des journalistes donc, mais également des arbitres, à en croire un tweet récent du directeur général Fabrice Bertone. Fabien Mercadal déjà expulsé trois fois de sa zone technique en cours de match ? Un acharnement malheureux. Le record de cartons rouges reçus (6) co-détenu avec Clermont et Nîmes ? Un hasard, sans doute.

Mais être premier au classement du fair-play n’est pas une obligation. Dans le dur au niveau résultats, nous n’attendons pas que Tours soit un club « gentil ». Pour se sauver, il faut utiliser tous les ressorts, y compris mentaux. Se positionner en « guerriers », remporter un maximum de duels, mettre la pression sur l’adversaire… Autant de leviers compréhensibles pour se surpasser et arracher sa survie dans le monde pro. Au final, la dernière victoire au Havre (2-0) n’est forcément valorisée à sa juste valeur pour les suiveurs du championnat, pour certains purement et simplement bloqués sur les réseaux sociaux sans trop savoir pourquoi. Tours renvoie l’image d’un club renfermé sur lui-même. Mais qui veut donc tuer le grand méchant Tours ? Le TFC a tout à gagner à changer de cap dans sa communication.

Le flop de Simon : le nouveau stade des Chamois Niortais

C’est l’éternel mirage du club des Deux-Sèvres. Plus de 10 ans que ses supporters attendent une nouvelle enceinte digne du monde professionnel. Et la question urge. Avec les nouvelles directives imposées par la LFP, notamment l’attribution de la licence club, la direction estime la fin du monde professionnel à 2018-2019, sans la création d’un nouveau stade.

En 2005, le feu vert est donné par la municipalité pour un stade de 20 000 places… Et quelques mois plus tard, le projet est mis en parenthèse avec la descente en National du club. Des années noires qui durent jusqu’à une remontée en Ligue 2 en 2012. Les dirigeants Niortais remettent alors le paquet, proposant un stade modulable à un coût moindre. Malgré le changement de municipalité, le projet semble en bonne voie, avant le coup de théâtre d’avril 2016… Même si l’impact économique est raisonnable pour ce genre d’investissement (15 à 20 millions d’euros), le problème financier est tel qu’une rénovation de René Gaillard – construit en 1974 – est envisagée. Ou à défaut, la construction d’un nouvel écrin à l’emplacement du terrain d’entraînement. Et une concrétisation « pas avant 2020 » pour le maire de Niort. D’autant plus que la nouvelle grande région ne mettra pas plus d’un million d’euros sur la table…

Signal d’alarme pour la direction du CNFC, qui envisage désormais une solution pour conserver son statut professionnel… Le stade Marcel Deflandre, utilisé pour rencontres du Top 14 par le Stade Rochelais. Les dents grincent du côté de tous les fervents supporters de Niort, qui ne se voient logiquement pas faire les 120 kilomètres aller-retour pour suivre leur équipe fanion. Il n’en faut pas plus pour que le « Petit Chamois« , site de supporters, tape du poing sur la table en réclamant des élus qu’ils tiennent leurs promesses. Pétition sur le net, tractage au stade, appels sur les réseaux sociaux… Tout est fait par ces fidèles pour des Chamois pour l’instant toujours « Niortais »…

Le flop de Kevin : le Havre est à la traîne

On l’annonçait comme l’un des principaux candidats à la montée, voire le candidat numéro un pour certains. Compte tenu de son recrutement, de son statut et de sa fin de saison dernière en boulet de canon, tous les éléments étaient réunis pour voir le HAC s’installer sur le podium de Ligue 2 à mi-parcours. Mais les Havrais déçoivent et ont déçu. Des résultats moyens, en dent de scie, à l’image de la dernière défaite des Normands à domicile contre Tours (0-2) clôturant 2016 sur une série de cinq matchs sans victoire en championnat. Et en plus dans les confrontations directs face aux formations qui jouent la montée, le HAC n’a jamais fait la différence : quatre défaites (Troyes, Reims, Lens et Strasbourg) et un nul (Brest). Un petit point sur 15 possible, le ratio est plus qu’insuffisant pour une équipe qui prétend jouer le haut du tableau.

Après avoir regardé les résultats, jetons un oeil sur le contenu. Et la encore, le Havre déçoit et fait preuve même de médiocrité par moment. Très rarement, les équipiers de Mathieu Duhamel parviennent à maîtriser et enflammer les matches. La preuve en chiffre, le HAC a une moins bonne attaque par rapport aux équipes du Top 4 avec seulement 19 buts inscrits. Le constat est donc là : le Havre n’est pas au niveau et se trouve en-dessous de ses adversaires. Mais quand on regarde le déroulé de la première partie de saison, il y a une certaine forme de logique entre le manque de constance, des choix hésitants avec notamment le départ de Bob Bradley et un manque d’envie et de gnac visible. La vérité de la première moitié de saison ne sera peut-être pas la même que la seconde car cinq points de retard sur podium , on l’espère pour les supporters havrais mais nous pouvons en douter…

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