Le réalisme a fait la différence dans un derby du Grand Est peu spectaculaire. Sochaux n’a jamais paru en mesure de prendre à défaut Alexandre Oukidja (sauf une fois). En face, Strasbourg a parfaitement su exploiter les failles doubistes, pour s’imposer 2-1 et confirmer sa victoire contre l’AJ Auxerre.
Un derby âpre, fermé dans un premier acte guère emballant. Le spectacle des tribune ne trouvait aucun écho sur le pré. Après une entame en-dedans, les Sochaliens sortait la tête de l’eau suite à une frappe lointaine de Florian Tardieu (13e). S’en suivait 10 minutes de domination stérile. Avec pour unique situation un centre en retrait de Faneva Andriatsima pour Florin Bérenguer. Contré au dernier moment (21e). En face, Ihsan Sacko simulait une faute de Maxence Prévot dans la surface (15e) puis Khalid Boutaïb ratait le cadre sur une volée consécutive à une mésentente Gibaud-Prévot (16e).
Réalisme made in Boutaïb
L’attaquant marocain, assez discret durant 41 minutes, se réveillait brutalement avant la pause. Un jeu à 3 entre Mayoro Ndoye, Abdallah Ndour et Dimitri Liénard permettait de remonter le cuir aux abords de la surface doubiste. Puis, le meneur de jeu alsacien ajustait, sans opposition, un centre millimétré à destination du buteur maison (42e). Un plat du pied suffisait pour ouvrir le score et inscrire son 7e but de la saison. Un avantage peu contestable voire même logique tant le FCSM s’endormait plus le temps s’écoulait…
Une réaction trop tardive
Le réveil n’avait pas vraiment lieu après le repos. Ou de façon sporadique. Les Lionceaux montraient le bout des dents. Pas vraiment les crocs. Marco Ilaimaharitra tentait sa chance à 2 reprises sa chance aux abords de la surface, sans succès (52e, 65e). En fait, seul Mickaël Alphonse sollicitait Alexandre Oukidja (62e). Mais la frappe du latéral droit, meilleur sochalien cet après-midi, était parfaitement repoussée par le portier alsacien. La résignation gagnait du terrain, en même temps que les trous laissés par la défense sochalienne. Sur un contre, Jérémy Grimm décalait idéalement un autre Jérémy, Blayac lui, fraîchement entré en jeu. L’attaquant ajustait parfaitement un Maxence Prévot impuissant (0-2, 81e). Un break suffisant, malgré la réduction du score de Goran Karanovic (90e) d’une sublime talonnade sur un centre d’Alphonse (1-2). Trop tard, la messe était dite…