L’AC Ajaccio a mieux débuté ce nouvel exercice en Ligue 2 et occupe actuellement la 12ème position avec 15 points. A la veille de recevoir le Stade Lavallois à François Coty, nous avons interrogé le capitaine ajaccien Johan Cavalli. Le milieu de terrain aux 260 matchs de Ligue 2 nous livre son regard sur cette saison, la réception de Laval, ses objectifs personnels et le derby avec le Gazélec.
MaLigue2 : L’AC Ajaccio compte 6 points d’avance sur la zone rouge, l’objectif sera de confirmer cette marge demain en disposant du dernier de Ligue 2 ?
Johan Cavalli : Notre objectif est clairement identifié, c’est le maintien. Il faut s’éloigner le plus rapidement possible de la zone de relégation, Laval est un concurrent direct qui vient chez nous, on doit faire le boulot pour les maintenir le plus loin possible.
En août, Olivier Pantaloni parlait d’exploit pour se maintenir en Ligue 2. C’est toujours le cas ?
On ne fait pas de langue de bois en disant qu’on joue le maintien. On a vécu une intersaison très compliquée, et deux saisons précédentes où on s’est sauvé en toute fin de championnat. Le maintien est clairement l’objectif, je ne sais pas si on pourra parler d’exploit mais très clairement on va se battre au quotidien pour cela. L’équipe a peut-être mieux commencé que ce que l’on imaginait, mais il y a toujours des carences : on n’arrive toujours pas à performer à l’extérieur, on est à la merci de nos résultats à domicile.
L’équipe a mieux commencé à domicile par rapport à l’an dernier, cette intersaison difficile vous a-t-elle aidé à forger ce caractère qui vous rend à nouveau très fort à François Coty ?
On dit souvent qu’on forge un caractère ou la personnalité dans la difficulté, c’est une chose certaine pour nous. Le groupe a vécu des moments difficiles en préparation, en stage de préparation où tu sais que tu souffres pour ton bien en vue de la saison sportive, alors que nous avions surtout en tête l’appel de la DNCG… Les joueurs ont douté, le club doutait aussi malgré un dossier costaud ; on est toujours à la merci d’une réponse négative. Le groupe a connu une vraie cohésion durant ce stage, ce lien très fort nous a certainement aidé à obtenir nos premiers résultats domicile.
Laval est l’équipe type de Ligue 2 que vous devez maintenant connaître par cœur, vous savez à quel match vous attendre ?
On ne va certainement pas dénigrer cette équipe parce qu’elle est dernière, on a vécu ce qu’ils vivent ces deux dernières saisons. C’est une équipe de Ligue 2 qui connaît très bien son championnat, cette année ils ont un peu plus mal démarré mais ils savent aussi très bien comment s’en sortir pour avoir déjà vécu des années difficiles. On ne va pas les prendre de haut, et on jouera comme lors des derniers matchs à domicile face à des prétendants à la montée.
« Il ne peut pas y avoir d’animosité avec le Gazélec ! »
Vous avez effectivement bien négocié les réceptions des leaders, finalement demain c’est un peu le retour du « train-train quotidien » ?
Autant on ne dénigre personne dans ce championnat, autant on n’envie personne non plus. On n’était pas submergé d’émotions en recevant par deux fois le premier, et on ne prendra pas non plus Laval de haut. On aura le même motivation de poursuivre notre bon parcours à domicile, quelque soit l’adversaire.
A titre personnel, c’est votre troisième saison consécutive en Ligue 2. Comment voyez-vous votre influence toujours présente dans le jeu de l’ACA ?
Au-delà des statistiques personnelles, je prends du plaisir dans le jeu et à évoluer avec ce groupe. J’ai 35 ans, je n’ai jamais été friand des statistiques personnelles, considérant que le football est un sport collectif même si certains ont tendance à l’oublier. Ca se renforce avec l’âge. Ce qui m’importe, c’est de voir l’ACA évoluer de la meilleure des façons possible, et pourquoi pas un jour remonter ?
Fait exceptionnel, la ville d’Ajaccio dispose de deux clubs professionnels en Ligue 2, comment se passe la cohabitation ?
Ce sont des choses qui me sont secondaires. Je vis dans ma ville, je connais des gens du GAZ, j’en ai même dans ma famille. Les gens veulent parfois faire semblant d’être « ennemis ». Imaginez dans une ville de 60 000 habitants, on cohabite forcément ensemble. Le lundi matin, tout le monde se retrouve au travail, le weekend si vous allez dans un bar vous n’allez pas vous dire « je ne veux pas y voir un supporter du GAZ ou de l’ACA » ! Il ne peut pas y avoir une animosité. Et puis, ça reste la Corse, nous sommes tous des ajacciens et heureusement que ça ne se passe pas comme dans certaines villes…
Je préfère toujours me comparer à d’autres clubs du continent, plutôt que de faire une guéguerre avec l’autre club d’Ajaccio. C’est quelque chose auquel je n’attache vraiment pas d’importance. Au niveau sportif, les derbys sont toujours des matchs excitants à jouer, mais ça s’arrête là.
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