A domicile, Amiens ne marque plus. Cela joue bien, juste. Quelques occasions viennent parsemer le tout, mais les filets ne tremblent plus. Ceux de l’adversaire comme les leurs. Alors, face au roi du 0-0, que fallait-il espérer d’autre ? Peut-être que le Red Star ose plus… Las, ce dernier match de la 12e journée de Ligue 2 a débouché sur un dommageable nul vierge.
Après 5 premières minutes en-dedans, Amiens prenait la direction des opérations. Toujours avec le souci de poser un jeu simple, fluide et efficace. Efficace jusqu’aux abords de la surface adverse. A la Licorne, l’ASC connaît quelques difficultés à valider l’approche. A transformer la belle philosophie prônée par Christophe Pélissier et incarnée par ses joueurs. D’ailleurs, le club picard ne parvenait pas à conclure à l’intérieur des 16 mètres. Exception faite d’Emmanuel Bourgaud sur un centre de Georges Gope Fenepej (43e). Mais la volée était captée par Pierrick Cros. Alors, les Amiénois s’essayaient de loin. Le cadre se dérobait pour Guessouma Fofana (26e, 27e) et Gope Fenepej (51e, 55e). Monconduit butait sur le portier audonien sur l’une des rares frappes cadrées (33e). Il y avait bien Fofana, toujours lui, pour s’infiltrer. Mais là encore, Pierrick Cros sortait la manchette décisive (71e).
Amiens avait presque tout bon
Amiens avait le mérite de tenter, de jouer, de déstabiliser le bloc parisien. Le jeu penchait à gauche. Malheureusement, Georges Gope Fenepej a souvent effectué les mauvais choix. Sa vitesse (relative sur ce match) n’a jamais pris à défaut Lloyd Palun. Pas vraiment dans le bon tempo et logiquement remplacé à l’heure de jeu. L’une des rares déceptions du côté picard, au milieu d’un entre-jeu complètement à l’avantage du trio Thomas Monconduit-Guessouma Fofana-Charly Charrier. Un trio qui confirme, semaine après semaine, qu’il est le point fort de l’ASC. Le duo Pierrick Cros-Jonathan Mexique a eu toutes les peines à exister. Un peu à l’image d’un Red Star sans imagination. Solide et sans aucun génie.
Tristes Audoniens…
Oui, l’exercice 2015-2016 paraît loin. Rui Almeida constate sûrement impuissant l’apathie générale de ses offensifs. Les 3 buts inscrits contre Nîmes sont illusoires. Le Red Star souffre copieusement devant. Idriss Mhirsi n’apporte pas assez sur son couloir gauche. Florian Makhedjouf n’a jamais changé de rythme. Hameur Bouazza a tenté de bouger Bakaye Dibassy, avec peu ou pas de réussite. On retiendra donc un énième clean-sheet pour les visiteurs, un énième 0-0 (le 5e). Le Red Star ne peut que difficilement se cacher derrière le dernier quart d’heure légèrement plus entraînant, ou encore derrière le retourné d’Anatole Ngamukol, fraîchement entré en jeu (87e). Un but valable mais annulé pour geste dangereux. Car, au final, cela reste peu. Bien trop peu.
Ce point, au final, ne peut satisfaire aucune des 2 formations. Mais le promu amiénois reprend sa 2e place à la différence de buts (22 points). Son visiteur du soir reste en 15e position. Plus que son classement, sa prestation a de quoi rendre perplexe.