Deuxième épisode des entretiens avec nos joueurs espoirs en Ligue 2. Pour cette semaine, Ma Ligue 2 s’est tourné vers Ferland Mendy, auteur d’un début de saison remarqué avec Le Havre. Plein de lucidité, le Ciel et Marine livre ses impressions…
Bonjour Ferland, parlons déjà de ton parcours : vous quittez rapidement les Yvelines pour rejoindre le PSG en préformation, où vous connaissez une blessure importante…
Avant de rentrer au centre (de formation, ndlr), j’étais en 2e année de préformation. Je me blesse assez gravement, j’ai eu une arthrite à la hanche. J’ai mis 7 mois à reprendre le football…
Le PSG me propose alors de rester au club, mais sous contrat amateur. Je m’entraînais quelques fois avec eux dans la semaine. Je suis resté comme ça pendant une saison, mais à la fin j’ai dit stop. Et j’ai alors rejoins Mantes-la-Jolie pour me relancer.
Un choix payant puisque vous intégrez rapidement un centre de formation professionnel ?
Oui, j’étais en U19 première année, on jouait en Honneur. Je fais une bonne saison, et j’avais plusieurs clubs qui étaient sur moi. Quelques clubs anglais, Guingamp aussi… Mais j’ai préféré aller au Havre. J’avais beaucoup de bons échos du HAC, un très bon club pour les jeunes.
J’étais encore en catégorie U19 à mon arrivée, mais j’ai vite été surclassé avec l’équipe réserve. Johann Louvel, qui était le directeur du centre et entraîneur de la CFA2, m’a fait jouer directement avec son équipe. J’ai joué de plus en plus en début de saison, je me suis imposé peu à peu. Et après, j’ai joué un maximum, jusqu’à la fin de ma 2e année comme stagiaire pro.
« J’ai beaucoup réfléchi sur mon avenir »
Ces bonnes performances vous font goûter à la Ligue 2 et au niveau professionnel…
Voilà, mon premier match en Ligue 2 est à Sochaux en 2015. Je m’étais donné à fond tout au long de la saison, et ensuite ils me proposent mon premier contrat professionnel… Il faut savoir que je n’avais pas accepté directement. C’était un contrat d’un an, je ne voyais pas ça comme le contrat rêvé. J’ai beaucoup réfléchi sur mon avenir, savoir si je devais tenter ma chance ailleurs. Mais au final, avec l’avis de ma famille, j’ai décidé d’accepter ce contrat et de rester au Havre.
VOs premiers mois en professionnel se passent plutôt bien, entre titularisations et entrées en jeu. Et finalement début 2016, vous n’apparaissez plus sur les terrains… Que s’est-il passé ?
Le début de saison se passait plutôt bien, mais ensuite je suis passé comme deuxième choix en latéral. C’est le jeu de la concurrence dans le foot… J’avoue que je n’ai pas trop compris sur le coup, pour moi j’avais fait des bonnes prestations. J’ai surtout été frustré en fait ; il faut s’y faire, c’est le coach qui décide.
« On me fait confiance cette saison »
Nouvel exercice cette année, les cartes sont rebattues et vous profitez d’entrée d’une blessure de votre coéquipier pour entrer en jeu lors de la première journée…
Cette saison démarre très bien pour moi, j’espère continuer et tenir ce rythme pendant toute la saison. J’en suis à 2 buts et 2 passes décisives… voire 3 d’ailleurs si celle face à Reims avait été comptée ! On me fait confiance, donc c’est plus facile pour moi de me lâcher sur le terrain. Je prends des risques, je vais au bout de mes actions, et je vois que ça paie.
Qu’est-ce que Ferland Mendy devrait améliorer pour être encore meilleur ?
Il faudrait déjà que je sois plus concentré. Et, ça va de pair, bien gérer défensivement avant de penser à attaquer. J’aime beaucoup le style de jeu de Marcelo, qui est capable d’apporter beaucoup devant. Et défensivement, je dirais Maxwell, avec l’expérience il est très solide. Il faudrait que je prenne un mélange des deux pour m’inspirer !
Où vous verriez-vous dans quelques année si votre carrière continue aussi bien qu’elle ne commence ?
Je n’ai pas de club ou de pays particulier que je vise pour l’avenir… On ne sait pas de quoi est fait demain. Je vis au jour le jour, pour l’instant je suis très bien au Havre. Il faut d’abord penser à bien jouer et réussir, avant de vouloir viser plus haut. Je n’en suis qu’à mes débuts, je dois encore continuer à progresser pour pouvoir dire que j’ai une petite carrière !
Propos recueillis par Simon Vuillemin
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