Début août, l’inquiétude régnait. La préparation laissait augurer le meilleur. Pourtant, Troyes peinait, suffoquait. Sur son banc, en coulisses, jamais Jean-Louis Garcia n’a paru s’inquiéter. Quelques conclusions ont été tirées un peu vite. Même de notre côté. A tort, sûrement.
Troyes est devenu emballant. Peut-être pas si différent du Troyes sous Furlan il y a 2 ans. L’ESTAC s’appuie sur un jeu de possession. Des principes basés sur une bonne qualité technique. Sur un jeu de mouvement, de vivacité, de percussion. Sur un bloc solide, compact, huilé. Jean-Louis Garcia a imposé son style. Il entre en adéquation avec son effectif et son groupe actuel. Au fur et à mesure des semaines, l’ordre a été rétabli. Le fruit d’un travail minutieux, murement réfléchi. Un chantier haletant mêlant reconstruction et construction.
Jean-Louis Garcia a récupéré une équipe moribonde et malade. Un état logique après une relégation. 4 mois après sa prise de fonction, il récolte les premiers fruits. Ceux d’une formation première de Ligue 2 sur les 5 dernières journées. Ceux d’un Troyes qui vient d’enchaîner 3 succès de rang. Dont 2 contre Amiens, 2e de L2, et le Gazélec Ajaccio, un autre relégué de L1.
Troyes a passé un nouveau « test » avec brio. Il confirme la remarquable « progression » auboise ces dernières semaines. Cette progression a eu comme fondation une solidification des édifices. Un béton dur, où quasiment aucune faille n’est exploitable. Implicitement, Jean-Louis Garcia a quémandé de la patience. Lui s’occupait de la partie rigueur. Il a développé l’expression offensive de sa formation et insistait sur les notions de récupération et d’utilisation. Aujourd’hui, après 11 journées, l’ESTAC a plus que jamais pris conscience de ses qualités, et confiance en son jeu, en son identité. Oui, Troyes est d’attaque !