19e et avant-dernier de Ligue 2, Auxerre vit un début de saison cauchemardesque. Loin des espoirs laissés par la 8e place du dernier championnat. Au termes d’un été peut-être mal négocié, Viorel Moldovan a pris la porte pour fautes graves. Et l’AJA est aujourd’hui un club historique du club français en grand danger. Des anciens ont pris la parole dans le dernier France Football, à l’instar de Lionel Charbonnier :
« Je sais le pourquoi des choses, mais permettez-moi de le garder pour moi. J’ai trop de respect pour les gens en place. J’en ai parlé aux dirigeants. Mais ce n’est pas à moi de dire : « Y’a qu’à, faut qu’on ». Longtemps, le club a gardé sa culture patronage. Aujourd’hui, les gens ne se reconnaissent plus dans le club, les partenaires économiques d’hier non plus. Je ne vais plus au stade voir l’AJA. […] L’AJA est détruite. Auxerre a été un club précurseur avec son centre de formation qui avait anticipé sur ce qu’est devenue notre L1 : un championnat de vitrine, pour vendre à l’étranger. Mais le club n’a pas su évoluer, économiquement et sportivement. »
De son côté, Fabien Cool, membre de l’Association AJA, ne se montre pas plus optimiste : « Je suis un observateur averti et éclairé qui constate avec fatalisme ce qui se passe, sans vraiment pouvoir influer sur la situation. A partir du moment où le b.a.-ba d’un club n’est pas respecté, il n’y a pas d’autre issue. Au regard de notre situation actuelle, on est obligé d’imaginer le pire pour pouvoir tirer la sonnette d’alarme. […] L’intersaison a été marquée par trop de changements. Il y a encore tout à rebâtir, avec peu de moyens. On était loin du gouffre, aujourd’hui, on y est.«
