Titulaire pour son premier match contre Laval sous ses nouvelles couleurs du Nîmes Olympique, le défenseur Gaël Angoula est de retour en Ligue 2 cet été après une parenthèse d’une saison dans l’élite avec le SCO d’Angers. A 34 ans, l’ancien Bastiais vient apporter son expérience au groupe de Bernard Blaquart, et évoque pour MaLigue2 la préparation estivale, le match nul contre les Tangos et les objectifs des Crocos cette saison.
MaLigue2 : Vous aviez quitté la Ligue 2 l’année dernière avec l’accession d’Angers. Vous voilà de retour dans notre championnat pour un nouveau chapitre de votre carrière à Nîmes…
Gaël Angoula : C’est vrai que la Ligue 2 est une division où j’ai connu pas mal de succès, que ce soit avec Bastia ou avec Angers, avec une montée au bout. C’est une division que je connais très bien, et je peux dire aujourd’hui qu’il y a quand même un monde d’écart entre l’élite et la Ligue 2. Que ce soit au niveau du football en lui-même, mais aussi de tout ce qui l’accompagne dans l’extra-sportif. Les stades sont plus remplis, tu te sens poussé par le public, il y a des caméras partout… C’est totalement différent de la L2. A nous joueurs de tout faire pour connaître ça de nouveau.
Qu’est-ce qui vous a séduit dans le projet nîmois pour revenir en Ligue 2 alors ?
Je suis venu pour le club avant tout. J’avais d’autres touches en Ligue 2, mais j’ai vite privilégié Nîmes car ça ressemble à ce que j’ai connu à Bastia. Que ce soit au niveau de la mentalité, du tempérament, et même du public qui est un peu le même, derrière son équipe. Et puis quand j’ai eu le directeur sportif au téléphone, mon choix s’est arrêté sur le NO.
Avec votre expérience, vous avez été recruté pour tenir le rôle de cadre dans le vestiaire au sein d’un groupe jeune ?
C’est vrai que j’arrive avec mon âge (34 ans) et mon vécu dans cette division. Avec Fethi Harek, on a pas mal de jeunes à encadrer et qui sont à l’écoute ici. Ils ont relevé un défi pas évident l’année dernière en se maintenant avec un handicap de départ de 8 points. Après, il faut avant tout être performant soi-même déjà.
Vous n’avez pas connu cette belle remontée des Crocos synonyme de maintien en deuxième partie de saison dernière, mais sentez-vous que le groupe surfe encore sur cette dynamique depuis votre arrivée cet été ?
Oui, j’ai senti tout de suite un bon état d’esprit dès mon arrivée. Je sens un vrai groupe de potes, soudé. Cet épisode a forcément resserrer les liens entre eux. On sent vraiment un groupe de gars qui sont là les uns pour les autres. A nous, nouveaux, de nous intégrer à ce même état d’esprit. J’ai tout de suite été mis à l’aise par les anciens, ça s’est fait très rapidement et notamment pendant le stage au Grau-du-Roi. Pour moi, ce maintien acquis la saison dernière est synonyme d’exploit, presque équivalent à une montée. Après, il y a eu quelques changements dans l’effectif cet été, notamment en attaque ou du côté des latéraux donc il va falloir un peu de temps pour retrouver tous les automatismes.
« Il y a un monde d’écart entre la L1 et la L2 »
Quel est l’objectif fixé par les dirigeants cette saison après une saison si particulière ?
Notre but, c’est de réussir à intégrer le Top 8 de la Ligue 2. Le maintien a été acquis difficilement la saison dernière avec les -8 points, mais notre objectif est cette fois de s’inviter dans la première moitié de tableau.
Vous avez démarré par un nul contre Laval (0-0) à domicile. Frustré de ce résultat ou plutôt satisfait ?
Non, on est sortis un peu frustré, même si on a joué à 10 (Harek exclu à la 53e, ndlr) un bout de temps et que ce n’était pas simple à gérer. Donc un nul en fin de compte est bien, mais quand même un peu frustrant. On sentait qu’il y avait de la place pour faire mieux. Notre gardien Mathieu Michel n’a eu que deux situations à négocier, sur des frappes de loin, il n’a pas eu grand-chose à faire. Même quand on était à 10, Laval a gardé la même physionomie et a joué plutôt bas et a bien défendu. Puis après la pelouse n’était pas top, donc c’est plus difficile d’attaquer que de défendre sur ce genre de terrain, même si derrière ça peut aussi nous jouer des tours.
Plus globalement, quel est votre regard de défenseur sur le fait que pour la deuxième année consécutive, il y a eu très peu de buts marqués en Ligue 2 lors de la première journée ?
Je pense que les équipes ne sont pas forcément encore prêtes. Et puis pour chaque club, il y a des changements dans les effectifs donc il faut le temps que ça se mette en place. Tout cela incite les équipes à être un peu plus prudentes, car c’est plus facile de défendre correctement que de se livrer en se désorganisant. Mais ça va venir petit à petit, même si on espère continuer à ne pas prendre de buts de notre côté (rires). On commence par une « clean sheet » dans c’est positif.
Propos recueillis par Dorian Waymel
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Crédit photo de Une : NO/F.Foures/E.Arnaud