Championnat

Entretien ML2 – J.Cordonnier : « Si Orléans finit 17e en Ligue 2, je signe »

L’US Orléans est de retour en Ligue 2. Après une parenthèse d’une année en National, le club du Loiret a pris le deuxième ticket d’accession lors de l’ultime journée la saison dernière pour revenir dans notre championnat. L’USO veut cette fois réussir la mission maintien, et son directeur sportif Julien Cordonnier nous présente l’US Orléans version 2016-2017.

MaLigue2 : Orléans est déjà de retour en Ligue 2 après une année en National, c’est forcément une très bonne nouvelle pour le club…

C’est vrai que c’est une très bonne nouvelle, et je dirais presque que c’était une nécessité. Quand on monte en Ligue 2 comme il y a deux ans, il faut faire des engagements pour se mettre aux normes du championnat. Les sommes engagées ont été importantes, et la descente a fait mal au club au niveau financier. Ce n’était pas facile de remonter tout de suite avec un groupe renouvelé à 85%, mais c’était important. Surtout quand on regarde les parcours des relégués. En général, ils descendent en CFA ou ils se maintiennent. C’est un petit exploit de notre part d’avoir su revenir dans la foulée.

La descente de 2014-2015 est-elle maintenant digérée ? Et peut-elle vous servir d’expérience pour la saison à venir ?

C’est sûr qu’elle a été difficile à digérer après ce fameux épisode avec le Nîmes Olympique en toute fin de saison (Orléans a fini 18e, mais le NO devait à la base être rétrogradé dans l’affaire des tentatives de matchs truqués avant d’être repêché avec -8pts, ndlr). C’est surtout quelque chose qu’on n’avait pas appréhendés. Donc oui, sur le coup ça a été difficile. Mais une fois le National lancé, on s’est reconcentré pour réussir à terminer dans les trois premiers. Maintenant, cet épisode doit nous servir. On a appris qu’en Ligue 2, le moindre relâchement se payait cash. Parce qu’on avait bien commencé le championnat avant de connaître un gros trou sur la fin. Et puis on a aussi des joueurs avec plus de vécu désormais.

On sent en effet que sur le papier, l’effectif est plus aguerri cette saison par rapport à 2014-2015 avec la présence des Bouby, Yahia depuis six mois ou le recrutement estival des Joël Sami ou Karim Ziani

Karim Ziani (Getty Images)
Karim Ziani (Getty Images)

C’est vrai que notre groupe en National était assez jeune. Il disposait d’une belle marge de progression, mais on a voulu amener des garçons plus matures pour encadrer tout cela. Je pense qu’on a réussi cet à créer un groupe équilibré, entre des joueurs de vécu et des jeunes talents. On a bien travaillé de ce côté-là, mais c’est le terrain qui parlera.

« Olivier Frapolli revient avec les crocs en Ligue 2 »

Justement en pleine période de mercato, peut-il encore y avoir quelques retouches dans l’effectif après 8 arrivées déjà actées ?

On va voir comment ça évolue. On a surtout un encadrement de notre masse salariale prononcé par la DNCG, donc on ne peut pas faire n’importe quoi. Aujourd’hui, il y a de la place pour une arrivée qu’en cas de départ. Ce n’est pas d’actualité, mais il peut exister une porte de sortie pour un prêt. En tout cas, on va commencer avec cet effectif notre campagne de matchs amicaux. Le groupe est terminé à 95%.

Olivier Frapolli
Olivier Frapolli

Le club a choisi de miser sur la stabilité aussi avec l’entraîneur Olivier Frapolli, déjà là il y a deux saisons.

C’est une question que l’on s’est posée quand nous sommes descendus. Ce n’est pas forcément commun de continuer avec le même coach après une descente. Mais Olivier nous semblait être l’homme de la situation par sa connaissance du National pour nous faire remonter. Il s’est avéré que c’était la bonne décision, la plus raisonnable, même si on ne peut jamais le savoir à l’avance. Il revient avec les crocs et sera revanchard pour montrer qu’il est un entraîneur de Ligue 2, voire mieux.

Justement chaque saison, un promu tire son épingle du jeu. Le Gazélec il y a deux ans, le Red Star passé tout près l’année dernière. Et l’US Orléans ?

L’objectif prioritaire est évidemment le maintien. Mais après, les ambitions appartiennent aux joueurs. On commence toujours une saison pour terminer le plus haut possible. Mais j’avoue que si on finit 17e, je signe. Il ne faut surtout pas refaire ce qu’on a vécu il y a deux ans. Après, celui qui arrête de rêver et d’être ambitieux cesse déjà de progresser.

Propos recueillis par Dorian Waymel

Crédit photos : US Orléans et Getty Images

 

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