Le Gazélec Ajaccio est de retour en Ligue 2, après une parenthèse historique d’une saison dans l’élite du football français. Le club corse revient avec un statut très différent d’il y a deux saisons, et son directeur sportif Christophe Ettori nous dévoile les contours du projet sportif des Gaziers pour cette saison de Ligue 2 2016-2017.
MaLigue2 : Quel est l’objectif qui sera affiché par le Gazélec Ajaccio en ce début de saison ?
Christophe Ettori : De figurer du mieux possible, tout simplement. On va essayer de faire la meilleure saison possible, en stabilisant le club et en redonnant un maximum de plaisir au public de Mezzavia.
Vous construisez un effectif bien rôdé à la Ligue 2, voire la Ligue 1, vous serez forcément cité parmi les grosses écuries cette saison.Votre nouvel effectif semble adéquat avec ce nouveau statut ?
En général, les trois qui descendent sont citées dans les grosses écuries… Ce n’est pas quelque chose qu’on revendique, mais on l’assumera. Mais on a déjà vu des clubs avec un effectif qui semblait adéquat à leurs statuts redescendre en National. Aujourd’hui, on ne calcule pas ainsi, on veut faire la meilleure équipe possible avec nos moyens, en créant un nouveau cycle.
Le changement de coach est notoire. Qu’est-ce que Jean-Luc Vannuchi peut vous apporter de plus en Ligue 2 ?
Il va nous apporter sa vision des choses, qui sera différente de Thierry Laurey, et sa fraîcheur. C’était le bon moment pour passer à autre chose, la Ligue 2 est un championnat qu’il connaît très bien. Ça fait également plaisir de voir un insulaire revenir au bercail. On a essayé de choisir quelqu’un qui a des valeurs qui nous correspondent, de ce côté là nous sommes parfaitement en phase.
Vous avez fait venir pas mal de joueurs, ciblez-vous encore d’autres éléments ?
Le mercato n’est pas bouclé, on doit encore faire venir trois ou quatre joueurs, notamment dans le secteur offensif. On a aussi des garçons avec un avenir éventuel de départ, on va rester vigilant par rapport à cela. Ce sera réglé d’ici la fin de semaine, les garçons qui seront toujours là auront de fortes chances de finir la saison avec nous, puisque ceux qui ont l’autorisation d’entamer des discussions ne sont pas sur une « black list ».
Votre situation financière vous permet aussi d’être en position de force dans cette période de mercato ?
Oui, c’est un peu nouveau pour nous ! On n’a jamais été très riches, mais c’est un club qui est bien géré. On a jamais dépensé l’argent qu’on n’avait pas, c’est la première année que nous avons aucune restriction auprès de la DNCG. On n’est pas obligé de vendre pour combler un éventuel déficit, c’est pour cela qu’on essaye de se concentrer sur le sportif et construire le meilleur effectif possible avec nos moyens.
Vous avez connu la Ligue 1 l’an dernier, que garderez-vous de positif à l’aube d’un retour en Ligue 2 ?
Déjà, quand on y a goûté et même si ce n’est pas un objectif primordial, on a envie d’y retourner. Pour le club, une année en Ligue 1 c’est gagner 5 ans en terme d’investissements et d’infrastructures, c’est un formidable accélérateur avec la visibilité et les droits télé. C’est le haut niveau, on arrive mieux à évaluer le niveau des joueurs. C’est enrichissant en terme de construction du club, de merchandising, d’accueil, de structure stade en voyant ce qui peut se faire ailleurs. Ça nous fait avancer, progresser rapidement.
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