Bob Bradley s’est diverti du côté des USA. L’ancien sélectionneur des USA a beau s’être comparé un bref instant à Guardiola ou encore Ancelotti, il ne demande pas la lumière et préfère travailler dans l’ombre. Passé par l’Egypte puis la Norvège, le technicien de 58 ans a débarqué au Havre, en novembre dernier. A l’époque, il fallait reconstruire un groupe proche de la zone rouge. Thierry Goudet avait été remercié quelques semaines auparavant.
Certes, son objectif montée n’a pas été atteint. Pour un petit but seulement, le Havre a raté le coche au détriment de Metz. Dans le dernier numéro de France Football, l’Américain se dit « globalement content du travail accompli« , notamment car le fait d’arriver « en cours de saison, le challenge est souvent plus difficile« . Il note toutefois des améliorations notoires. Comme une « mentalité qui a évolué« . Il ne veut pas que l’année supplémentaire à passer en Ligue 2 soit un frein au développement souhaité par le président Volpe :
« J’ai dit à M. Volpe qu’il faudrait qu’on définisse quel type d’équipe on veut bâtir, le football que l’on veut développer, mais aussi comment utiliser les jeunes du centre de formation. Bref, cela va au-delà de la montée. Il s’agit de définir une philosophie, une identité. Après, même si je ne suis pas satisfait par rapport à l’objectif non atteint et notre façon de jouer, j’ai quand même apprécié ces six mois. Comme je l’ai dit aux gars, on n’est pas encore arrivés. Cherchons de l’inspiration chez les meilleurs. On doit continuer à construire.«
Bob Bradley a également découvert une Région, la Normandie. Pour l’hebdomadaire, il évoque sa découverte de la région, et de la langue française également : « J’ai beaucoup d’amis qui sont venus nous rendre visite depuis six mois. Ils disent ressentir la chaleur des gens d’ici. Je savais tout cela, mais je pensais d’abord au challenge sportif. Je m’étais penché sur l’histoire du HAC et de son centre de formation. Les gens nous ont encouragés à nous installer à Honfleur, un endroit magnifique. Mais, avec ma femme, on a préféré vivre au Havre pour avoir cette connexion avec les gens. On aime beaucoup la ville. [Concernant la langue] Je lis France Football et L’Équipe (nous lui conseillons MaLigue2.fr, NDLR), je suis les matchs à la télévision. Je n’ai pas encore eu de conversation en face-à-face avec les joueurs, mais ça viendra. »
Il faut surtout que les joueurs se sortent les doigts dès le début du championnat et accomplissent ce qu'ils ont réalisés en fin de saison. Ils en sont largement capables. Le H.A.C. a une âme et une histoire, des valeurs et des principes. Conservons les. Ce n'est pas toujours brillant ce qui se passe chez les autres...