Du sourire, le sentiment du devoir accompli mais pas d’euphorie. Meilleur buteur lensois de la saison (5 buts) à égalité avec son équipier Wylan Cyprien, Mathias Autret sait que la route jusqu’à la Ligue 1 est encore longue. Il reste 12 points à distribués et le Racing, à une longueur du podium, a besoin de tout gagner, de tout dévorer. L’ancien Lorientais y croit plus que tout.
La montée, vous commencez à la toucher du doigt. On sent que c’est faisable.
Nous n’en avons pas douté, sinon nous ne nous serions pas battus comme cela. On s’en rapproche. La route reste longue. On a besoin de gagner tous nos matchs. Chaque weel-end, c’est une finale. Nous sentons un groupe qui a la dalle et qui veut y aller. C’est ça le plus important.
Que s’est-il passé entre la première période face à Ajaccio où vous aviez simplement la possession de balle, et la très belle 2e mi-temps ?
Rien du tout. Nous voulions continuer dans ce que l’on faisait. Je pense que nous avons réalisé une première période solide. C’était pourtant délicat face à une formation qui défendait très bas. Nous avons quand même réussi à nous procurer des occasions. Nous n’avons rien changé. Eux ont mal démarré leur 2e mi-temps et le payent cash.
Vous restez sur 3 victoires, 6 buts marqués, zéro encaissé. Ce sont des statistiques de prétendants au podium ?
Oui, ça l’est. Mais il ne faut pas s’arrêter là. Avec le retard qu’on avait pris, c’était obligatoire de gagner ces matchs. Et ça le reste. Nous ne sommes pas encore sur le podium. Il ne faut pas réfléchir, continuer à croquer dedans. Aucune raison de s’arrêter-là.
Pense-t-on déjà à cette possible finale contre Metz (38e journée de Ligue 2) ?
Ah… il reste encore 4 journées. Chaque match est une finale. Nous avons pris du retard, nous n’avons pas le choix. Cela passe par le déplacement à Nîmes. Après, oui, on reçoit un concurrent direct pour la dernière journée. Espérons que ça se joue là. Pourquoi pas.
Quel est l’état d’esprit dans ce groupe qui vit bien ?
La dalle. Tout le monde a faim. Tout le monde veut courir, se battre. Le côté jeune de ce groupe accentue cette chose. On voit des joueurs qui ont faim. Le plus important est de garder cette envie, cette motivation. Et les plus anciens cadrent tout cela. Pour l’heure, ça marche bien.
Nîmes, votre prochain adversaire, excelle face aux gros. C’est un rendez-vous compliqué ?
C’est le match le plus compliqué qui va arriver. Même si Ajaccio, ce n’est pas simple. Aller à Nîmes, maintenant, ce n’est pas facile.
Laurent Mazure, à Lens