Le Paris FC ne nous en voudra pas. Du moins, on l’espère. Après avoir évoqué la lutte pour la 3e place (et la Ligue 1), penchons-nous sur le maintien. Une lutte passionnante qui concerne 6 formations. Avec 10 points de retards sur le premier non-relégable, les Parisiens semblent d’ores et déjà condamnés. Reste donc 2 places à éviter afin de ne pas vivre un été agité. Tour d’horizon sur la fin d’exercice de chaque prétendant, et notre pronostic (plus il y a d’étoiles, plus nous y croyons).
14- Nîmes (32 points) *****
Plus personne n’arrête le Nîmes Olympique. Avec 7 victoires pour 2 défaites et 2 nuls, la formation sudiste est la meilleure de Ligue 2 en 2016. Un handicap de 8 points au départ, lanterne rouge à Noël et, il faut bien le dire, favori à la relégation, l’équipe de Bernard Blaquart parvient à se subjuguer semaine après semaine. Tout le monde en fait les frais, à commencer par les prétendants à l’élite (Dijon, Nancy, Auxerre, Clermont, Metz). Pour la beauté du sport, chacun souhaite le maintien des Crocos en Ligue 2. L’exploit n’en serait que plus beau. Mais le NO a-t-il entamé son sprint final un peu trop tôt ?
Le + : Une dynamique ultra-positive du club à tous les étages et surtout au stade des Costières, imprenable depuis la mi-novembre.
Le – : Nîmes n’y arrive pas vraiment face à ses concurrents directs avec 10 points pris sur 27 depuis le début de saison contre ceux classés entre la 15e et la 20e place. Et il reste Créteil, Sochaux, Valenciennes et Evian à affronter.
15- Niort (31 points) ***
Même si cela reste fragile et à confirmer, il semble y avoir un effet post-Brouard. Le désormais ex-coach des Chamois a été remercié le 29 février dernier. Depuis, Niort a pris 4 points sur 6. La victoire acquise aux dépens d’un Paris FC moribond ne peut être qualifiée d’exploit. Mais elle démontre que le CNFC a encore le mental pour s’accrocher jusqu’au bout. En tout cas, les coéquipiers du capitaine Jimmy Roye ne rendront pas les armes et espèrent s’offrir 2 finales face à Créteil (37e journée) et à Valenciennes (38e journée).
Le + : Les Niortais sont rôdés à l’exercice du maintien. Ils ont navigué toute la saison autour de cette 15e place et, par conséquent, ont l’expérience qui va avec.
Le – : Un calendrier démentiel ces 4 prochaines semaines : un déplacement à Ajaccio où plus personne ne gagne, 3 chocs face au Red Star, Lens et Metz. Objectif, celui de limiter la casse.
16- Evian (30 points, -2) ***
Avec le Paris FC, il s’agit du 2e véritable accident industriel de la saison. Pensionnaire de Ligue 1 l’an dernier, l’ETG a complètement loupé son retour en L2. Safet Susic a longtemps cherché la recette miracle, avant d’être débarqué. Son remplaçant, Romain Revelli, ne fait guère mieux. Après 2 défaites contre Lens et Dijon, Evian n’a pu ramener mieux qu’un nul de son déplacement à Créteil. Formatés pour jouer bien plus haut au classement, les haut-savoyards pourraient manquer d’expérience, à l’inverse de Niort, dans la dernière ligne droite.
Le + : Il existe des joueurs talentueux comme Campanharo ou Hoggas. Les individualités peuvent faire la différence. Sans oublier le portier Leroy, peut-être décisif en cette fin d’exercice;
Le – : Un effectif pas du tout préparé à lutter pour le maintien. Dans un Parc des Sports d’Annecy loin de pousser derrière les siens, cela sera un handicap certain.
17- Valenciennes (30 points, -9) **
Rien ne tourne vraiment rond à VA. Mais cela pourrait être pire en cas de relégation. Les conséquences en seraient désastreuses. Alors le club espère, croise les doigts. Sur le papier, Valenciennes n’a rien à envier à ses concurrents directs. Mais l’effectif nordiste, aussi prometteur soit-il, est jeune, beaucoup trop jeune. L’expérience de Damien Perquis, Abdelhamid et Baradji ne suffisent pas à pallier les erreurs individuelles et le manque de mordant de cette formation, capable du meilleur mais souvent du pire.
Le + : En 2014-2015, le VAFC s’est sauvé lors de la dernière journée. Là, les Valenciennois pourraient bénéficier d’une finale contre Niort lors de l’ultime rendez-vous.
Le – : Avril ressemble à une montagne infranchissable. Incapable de gagner au Hainaut, VA recevra Clermont et Nancy. Un peu mieux à l’extérieur, il faudra aller batailler à Nîmes et Ajaccio. Indigestion ?
18- Sochaux (28 points) ***
Il manque encore cette constance dans le dernier geste pour Sochaux. Et même lorsque les Doubistes parviennent à scorer, leurs adversaires reviennent à égalité (Dijon et Valenciennes). Heureusement, les Sochaliens viennent de connaître leur premier succès de l’année 2016 ce week-end contre Le Havre. Le vrai départ du sprint final ? Un feu de paille ? Le FCSM ne doit pas se tromper d’objectif. Il n’est pas dans la réception de Marseille (1/2 finale de la Coupe de France). La fête ne sera belle qu’avec un maintien au bout.
Le + : A défaut de gagner, Sochaux perd moins souvent. Récemment, ils ont réussi à accrocher Lens, Dijon et même battu Le Havre. De quoi donner de l’espoir avant de défier Nancy, Auxerre ou encore Clermont.
Le – : L’énergie physique mais surtout mentale que prend la Coupe de France.
19- Créteil (26 points) *
5e fin septembre, Créteil n’a depuis pas cessé de chuter. Laurent Roussey n’a rien pu faire en lieu et place de Thierry Froger. L’USCL se dirige tout droit vers le National. Alors certes, les Cristoliens ne perdent plus aussi souvent (2 fois sur les 7 dernières sorties). Mais ils ne gagne pas pour autant (5 nuls). Les coéquipiers d’Andriatsima n’ont plus gagné depuis la 12e journée. Une éternité. Avec déjà 4 longueurs de retard sur Valenciennes, ils semblent déjà décrochés et favoris pour accompagner le Paris FC.
Le + : Toute série s’arrête un jour. Le motif d’espoir réside en cette conviction. Pour le reste…
Le – : Un déplacement à Nîmes, puis Clermont, Nancy et Auxerre. Le sort cristolien pourrait en être jeté mi-avril.