L’année 2015 se termine bientôt, et l’on peut déjà dire que, sportivement, tous les regards sont tournés vers 2016. C’est le moment choisi pour jeter un dernier coup d’oeil sur cette saison de Ligue 2, et vous livrer les flops de la rédaction.
Le Stade Brestois 29 par Philippe Dard
Le Stade Brestois n’est pas le plus mauvais club de Ligue 2 de l’année 2015. Evidemment, non. S’il est loin d’être le meilleur également, c’est plutôt sa médiocrité générale qui m’aura marqué. Une politique sportive bizarre, un tandem président-coach régulièrement à côté de la plaque, une communication désastreuse… Hormis la patience des supporters qui mérite une appréciation positive cette saison, je garderai du Stade Brestois 29 le souvenir d’une équipe triste à suivre avec des matchs ennuyeux au possible le lundi soir. Avec des fidèles de Le Blé qui ont terminé la saison totalement désabusés, un sentiment tellement compréhensible. 2016 ne pourra donc être que meilleur ? Il faudra attendre juin pour assister aux premiers véritables changements, et l’interrogation ne peut malheureusement pas être si vite levée…
Le Paris FC par Dorian Waymel
Le président Pierre Ferracci a tenté un coup. Mais il s’est planté. Le Paris FC restait sur la dynamique d’une montée. Mais l’entraîneur de l’accession du National à la Ligue 2 a été évincé, avant même de pouvoir tenter sa chance. Dès l’été 2015, Denis Renaud remplace Christophe Taine sur le banc du PFC. Un échec cuisant. L’ancien de Carquefou n’a jamais réussi à bâtir une équipe compétitive, à souder un véritable groupe. A sa décharge, le Paris FC a bien changé pendant l’intersaison. De nombreuses arrivées aux CV intéressants (Thébaux, Fauvergue, Ayari, Pierre…) mais décevants sur le terrain. Denis Renaud a été évincé dès la 16e journée. Paris est aujourd’hui 19e à la trêve, à 4 points du premier non relégable. Le PFC s’est peut-être vu trop beau, comme nous le voyions également. Désormais, le club de la capitale est reparti de zéro et est entré dans un nouveau cycle. Avec Jean-Luc Vasseur sur le banc, avec Pierre Dréossi en tant que manager général. De l’expérience pour tenter de redresser la barre en 2016.
L’AC Ajaccio par Colin Delprat
Elle devait être ma bonne surprise pour l’accession en Ligue 1. Elle n’en sera rien, bien au contraire. Sauvé de justesse la saison dernière, l’AC Ajaccio n’a visiblement pas retenu la leçon. Les nouveaux comme Nouri, Toudic, Panyukov et Frikèche n’apportent pas une plus value sur le terrain. En cruel manque d’efficacité, les Corses sont d’ailleurs la plus mauvaise attaque du championnat avec le Paris FC (13 réalisations en 19 matchs). Une statistique qui explique cette place de relégable. S’il y a eu un regain de forme ces dernières semaines, le récent revers face à Sochaux (3-0) a stoppé les coéquipiers de Johan Cavalli dans ce nouvel élan. Si les qualités individuelles restent indéniables, Olivier Pantaloni peine à homogénéiser le tout. Il faudra également et surtout arrêter de prendre des cartons, qui pour certains, sont écopés inutilement (53 jaunes et 6 rouges ) ! Si Ajaccio voit dans le fan funding une solution, son expérience dans les situations périlleuses sera son principal atout en 2016. Mais attention, si l’opération maintien venait à échouer, l’addition pourrait être corsée.
Le FC Sochaux par Kevin Petit
Attendu et présenté comme un sérieux prétendant à la montée en début de saison, le FC Sochaux ne s’est pas montré à la hauteur de ses ambitions. Avec l’arrivée d’un nouvel investisseur et de nouveaux joueurs de qualité comme Florian Martin, meilleur passeur du championnat la saison passée, tout le monde s’est rapidement enflammé et mis à rêver à retrouver l’élite. Mais très rapidement, cet enthousiasme retomba comme un soufflé. Après un début de championnat catastrophique avec aucune victoire lors des neuf premières journées, les Sochaliens se sont vite retrouvés dans la zone rouge. Un collectif qui ne prend pas, des individualités qui ne sont pas performantes et des résultats négatifs, tout cela a conduit au départ d’Olivier Echouafni, remplacé par Albert Cartier. L’ancien coach de Metz a redonné quelques couleurs au club doubiste, sorti de la zone rouge. Mais désormais, Sochaux va regarder derrière pour se maintenir. La Ligue 1 ne sera pas pour cette année, du gâchis.
Évian Thonon Gaillard FC par Florian Rignac
La descente entre Ligue 1 et Ligue 2 est souvent difficile pour les clubs ayant perduré quelques temps dans l’élite… Et la règle se confirme pour l’écurie haut-savoyarde, avec une triste treizième place et seulement quatre points d’avance sur le 18ème ajaccien. Il est certain que l’on ne s’attendait pas à voir les Roses caracoler en tête, mais l’on pouvait tout au moins espérer un peu plus de jeu et de réalisme devant les cages… Surtout avec les discours prometteurs du nouveau coach bosnien Safet Susic lors de son arrivée au poste l’été dernier : « une équipe qui veut jouer les premières places se doit d’être offensive, aller de l’avant et marquer des buts », qui se sont vites transformés en « on ne peut pas parler de montée » . Une montée qui semble effectivement inaccessible pour les coéquipiers de Gustavo Campanharo, surement l’unique bonne surprise côté Evian en cette première partie de saison… Si la montée ne sera pas pour cette année, attention à assurer ses arrières. Car depuis le 6 novembre et un large succès 4-0 contre Valenciennes, on ne voit plus la vie en rose du côté d’Annecy. C’est même plutôt les Croix et la bannière pour gagner un match…
L’US Créteil par Laurent Mazure
Créteil avait terminé la saison 2014-2015 à une quelconque 15e place, assez loin de la zone rouge. Mais pas tant pour espérer vivre un été rempli de certitudes. A la surprise de tout le monde, l’USCL démarrait en trombe cet exercice en cours. Fin septembre, après un succès conte Le Havre (2-1, 9e journée de Ligue 2), les protégés de Thierry Froger accrochaient même une très belle 4e place. De quoi rêver en des lendemains heureux. Une belle saison s’annonçait. Mais les coéquipiers de Christophe Diedhiou ont vite déchanté. Depuis ce 25 septembre, les Cristoliens n’ont gagné qu’une fois. Ils n’ont pris qu’un point sur les 27 derniers mis en jeu. Ajoutez à cela une élimination dès le 7e tour de la Coupe de France. Thierry Froger n’a pu résister. Lui qui avait déjà pris du recul, fin août, après avoir été agressé lors d’un entraînement. Le technicien a été limogé. Le nouvel arrivant, Laurent Roussey, doit remobiliser un groupe aujourd’hui 15e de Ligue 2 et aux portes de la zone de relégation. Et pour ses 2 premières, il vient d’essuyer 2 défaites. Le tâche s’annonce ardue.
Et vous, quel est votre flop de l’année 2015 ?