Pablo Correa analyse lucidement la défaite de Nancy, ce lundi soir, à Lens (1-0, 13e journée de Ligue 2). Loin d’être dépassés dans le jeu, les Lorrains ont simplement été battus par une équipe morte de faim. Pablo Correa félicite Lens sans remettre en cause la performance globale de son équipe.
Pablo, quel est votre sentiment à l’issue de la défaite ?
Je pense que, paradoxalement, par rapport à ce que l’on montre d’habitude, ce but nous a perturbé, notamment dans la suite du match. C’est devenu confus. Cela me laisse des regrets car notre adversaire ne gagne que sur son seul tir cadré. C’est frustrant car en quittant le vestiaire à la pause, ma dernière phrase c’est : « Attention, Lens démarre toujours fort ». Je ne voulais pas que l’on joue un ballon derrière. Paradoxalement, notre joueur le plus expérimenté joue un ballon court… Mais c’est le football. Lens a eu le mérite de marquer le but qui a fait la différence. On sait que dans ce type de match, un but peut faire la différence.
Une équipe était moins technique dans la maîtrise, mais avec plus d’envie ?
Non, il n’y a pas moins de technique à Lens déjà. Et puis non, je pense que nous avions l’envie. C’était un match très intense. Je suis venu voir il y a 2 semaines Lens-Laval. Je n’ai pas vu la même intensité. On savait Lens en difficulté. Nous avons vécu des années dans la difficulté. On cherche toujours un match référence. Cela se joue sur un coup de dé.
Du coup, la réception de Dijon se veut encore plus importante…
Ce qui m’intéresse, c’est garder les belles choses aujourd’hui. Là, Lens mérite car ils ont gagné. On voit rarement des matchs avec autant d’intensité. Car nous sommes aussi une équipe à battre. On va préparer la réception de Dijon mais pas différemment. On veut s’imposer chez nous, comme Lens aujourd’hui.
Vous n’avez pas été souvent agressés comme ce soir…
Non, mais ça fait partie du jeu. Déjà à l’époque, il y a 2 ans, Loïck Landre met un tacle sur Jeff Louis. C’est le football. C’est les contacts.
Laurent Mazure, à Lens
