Lens n’a pas fait un gros match, mais a produit d’innombrables efforts. Récompensés au retour des vestiaires, les Sang et Or ont battu Nancy 1-0 ce lundi soir. Antoine Kombouaré voulait avant tout savourer.
Antoine, quel sentiment vous procure cette victoire ?
Aujourd’hui, je félicite les joueurs car c’était un match où l’on était attendu. On a fait un très gros match. Après, Nancy n’est pas là par hasard. On savait qu’on allait souffrir. Mais on a été efficace. Défensivement, on n’a pas pris de but. On a marqué ce petit but qui nous donne les 3 points. J’ai tellement envie de savourer. Enfin, j’ai vu mes joueurs faire un match d’hommes. Un match avec beaucoup de cohérence, d’intensité. On n’a pas pu creuser l’écart pour se mettre à l’abri, mais bon.
A la pause, aviez-vous eu peur de voir un redémarrage poussif comme à Clermont ?
J’avais envie que l’on évite de faire une 2e période comme à Clermont. Les joueurs se sont souvenus de cet épisode. Il fallait, au contraire, faire subir cela à l’adversaire. Après, le plus dur, c’est de tenir et essayer de ne pas reculer, de ne pas être dans la surface. Aujourd’hui, peu importe la manière. J’ai aimé ce que j’ai vu, la solidarité. Il fallait s’arracher. Même si on parle de nos soucis, c’était Nancy en face, une seule défaite, meilleure défense, 3e meilleure attaque. On ne voulait pas passer pour des baltringues. Car depuis la 2e journée, nous étions bidons.
On a vu 11 guerriers ce soir…
Oui, je vous dis. On a inversé cette malchance que nous avions. Il n’y a pas si longtemps, les frappes contrées, c’était dans le but. Ils sont allés arracher cette victoire dans les tripes. J’étais assez serein finalement à la fin. J’ai eu des morts de faim aujourd’hui, c’est le terme.
Est-ce un match référence ?
Dans l’esprit, dans l’énergie dépensée, oui. En termes de jeu, on peut faire beaucoup mieux. J’espère qu’avec cette victoire, on se relâchera un peu plus.
Laurent Mazure, à Lens