Albert Cartier la savoure. Ce vendredi soir, Sochaux a pris le meilleur sur Evian, son adversaire lors de cette 13e journée de Ligue 2. A Bonal, les Doubistes ont gagné pour la 2e fois de la saison. Pas de quoi sortir de la zone rouge mais de se rapprocher de la ligne de flottaison. Pour le technicien sochalien, il s’agit d’une récompense pour son groupe.
Cette victoire, la première pour vous, la 2e cette saison à Bonal, est très importante pour le mental de votre formation ?
C’est une victoire collective. Celle de tout un club. A l’image du FC Sochaux, celui que l’on connaît, qui est dans l’histoire du foot français. Le rassemblement, l’unité dans un club, de la solidarité et de l’émotion en fin de match. Car le football, c’est aussi ça. Ce fut un match compliqué. Jusqu’à la fin, nous avons été dans le dur. Les prochains matchs seront à l’image de ce que l’on a vécu aujourd’hui. Dans l’intensité, dans l’investissement et dans les efforts à fournir.
Votre équipe n’a rien lâché, même en infériorité numérique.
Non, car l’esprit de groupe s’est créé, se groupe, et il prend du volume. Pour créer l’unité d’un groupe, souffrir ensemble et faire les efforts ensemble est important. Le groupe souffre ensemble depuis le début de saison. Aujourd’hui, il veut être dans l’action plutôt que dans la réaction. On a envie de passer à cette phase d’action, où nous sommes acteurs de notre destin et de notre saison.
Sochaux s’est aussi montré efficace…
Oui, et d’ailleurs je reviens sur ce but-là, c’est à l’image de notre match. Sekou Cissé s’arrache sur un ballon pas très simple. Il s’arrache pour s’extirper de son adversaire et pour mettre le but. C’est l’image que l’on a envie de donner de cette équipe qui se bat, qui est courageuse et solidaire. On n’a pas concédé grand chose à cet adversaire non plus. C’est nécessaire, car cela fera partie des choses à mettre en place. On a mis de l’organisation, de la vitesse dans l’exécution de nos passes, de nos replacements, de nos déplacements. Et puis, la donnée importante, c’est la condition physique des garçons.
Sochaux reste relégable…
C’est difficile. Le football, c’est difficile. Nous n’avons pas envie que ça soit facile, et moi le premier. On m’a demandé si c’était un risque de venir ici. Je prends ça comme un investissement que comme un risque. J’ai envie de vivre des moments comme ça. Et pas seul. Avec un staff, un groupe de joueurs, un club, des supporters. Bien entendu, j’aime gagner des matchs, être devant. Quand on est dans le ventre ou d’un championnat, on apprend pas grand chose. On apprend quand on est tout en haut… ou tout en bas.
