Antony Robic est le premier joueur du mois élu sur MaLigue2. Après un excellent mois d’août sous son nouveau maillot de l’AS Nancy Lorraine, voici ses premières impressions.
MaLigue2 : A la fin de notre interview l’an dernier, époque lavalloise, vous évoquiez comme pistes de progrès le fait d’être plus décisif sur le terrain. C’est fait, et vous voici élu joueur du mois d’août par les lecteurs de MaLigue2 !
Antony Robic : Merci, ça fait très plaisir ! J’avais envie d’être plus décisif, c’était un objectif personnel et collectif malgré une saison pleine, 38 matchs de Ligue 2. C’est vrai que le fait de venir à Nancy, dans un club qui a de l’ambition et qui je l’espère jouera les premiers rôles, m’a renforcé dans l’envie de montrer que, dans une équipe de cette ampleur, j’avais le niveau pour y jouer et être décisif pour l’équipe.
Comment s’est fait votre arrivée à Nancy ?
Très simplement, je me suis très vite bien senti dans un groupe qui est bosseur, professionnel, et où règne une très bonne ambiance. C’était plus facile pour m’intégrer et m’adapter aux autres, j’ai été super bien accueilli et me suis senti très vite à l’aise dans le vestiaire. J’aime bien mettre l’ambiance, être naturel et c’est vrai que je suis arrivé dans une équipe où j’ai été accepté comme tel. Et cela s’est traduit sur le terrain par rapport à mes performances.
Vous avez eu une certaine forme de pression d’arriver dans un gros club de Ligue 2 et vous avez réussi à la positiver ?
La pression, c’est ce qu’on aime et ce qui nous fait avancer. C’est comme quand on a des semaines sans match, c’est long, on a l’impression qu’il n’y a pas vraiment d’objectif, on a besoin de pression. Même si j’ai senti qu’il y avait de l’attente, qu’il fallait que je confirme, je l’ai plutôt bien encaissée pour la rendre positive. J’ai vite trouvé ma place sur le terrain, j’ai eu la confiance de mes coéquipiers, du staff, je le sens et ça me libère !
« Vas-y tapes la, tu vas la mettre »
Le groupe vous a vite intégré et vous avez obtenu une place de tireur de coups de pieds arrêtés, c’est effectivement une vraie preuve de confiance pour un nouveau…
Je ne me suis imposé dans rien, ce n’est pas mon caractère. J’ai tiré mes coups-francs avec parcimonie dans mes anciens clubs et là, le coach m’a fait confiance et a voulu que je les tire…
C’est venu du coach ?
Oui, parce qu’à l’entraînement tu prends un ballon et tu vas tirer dans les jeux. Il faut bien que le coach détermine 3-4 tireurs qui restent à la fin des séances, et on travaille les combinaisons ensemble, le coach est obligé de minimiser le nombre de joueurs. J’ai fait partie de ce groupe, et le travail a payé : à Brest on passe parfaitement une combinaison travaillée à l’entraînement, le deuxième j’étais en confiance et j’ai dit à Benoît Pedretti de me laisser le ballon, je le sentais bien. Très intelligemment, il me l’a laissé et j’avais la confiance de tout le monde, on me disait « Vas-y tapes là, tu vas la mettre ». Quand on croit en toi, ça te réussi souvent. Sachant que beaucoup de matchs peuvent se décanter sur coups de pieds arrêtés, c’est important.
Le championnat reprend enfin après 15 jours de trêve, la réception de Niort est une belle occasion de prendre des points. L’attente à Nancy est plus forte qu’à Laval par rapport à ces matchs qui doivent vous mener en haut de tableau ?
Tout en respectant Laval et en restant humble, il y a une certaine ambition et un engouement autour du club qui font vibrer, et donnent envie de se transcender pour les supporters. On sent que le club a envie d’avancer, de retrouver l’élite. Même s’il ne faut pas s’enflammer, on sent qu’on est suivi, poussé, encouragé, tout le monde tire dans le même sens. Les supporters m’ont très bien accueilli, ça m’a « agréablement » surpris parce qu’en tant que nouveau tu dois souvent faire tes preuves. J’ai tout donné et ils ont aimé mon style de jeu, mais quand tu joues dans un stade comme ça avec autant de monde, tu aimes ! J’ai hâte de rejouer à Marcel Picot, je kiffe jouer dans ce stade avec des supporters derrière moi durant 95 minutes.
« Vivement que le championnat reprenne »
La trêve internationale est longue, on fait une grosse semaine de travail pour ne pas perdre physiquement mais sans objectif en fin de semaine, tu te dis vivement que le championnat reprenne. On sait que Niort a besoin de points, mais on est chez nous et si on veut faire un beau parcours ça passera par le fait d’être très fort à domicile, de s’imposer et faire la loi dans notre stade.
Et, petite difficulté supplémentaire, vous trouverez un excellent gardien sur votre route, Paul Delecroix…
En Ligue 2, il y a plutôt des bons gardiens. Je pense à Lionel Cappone, avec qui j’ai longtemps joué et qui m’a sorti un coup-franc en lucarne à Laval ! Mais c’est un rapport de force, comme face à son vis-à-vis chaque weekend, ça se joue à la qualité mais au mental aussi. A nous de faire basculer le duel du bon côté.
Crédit photos : ASNL
Bonjour ! C’est une distinction que le joueur mérite amplement. Il a déjà marqué 3 buts en 5 matchs de Ligue 2. Avec son instinct de buteur, je suis sûr qu’il trouvera encore le chemin des filets…
Très bon joueur qui mérite largement cette récompense, espérons qu'il marque contre Metz pour le derby.