Ce lundi soir, la Ligue 2 a vécu un mini tremblement de terre. Sur sa pelouse de Bollaert, le RC Lens a reçu une correction du Havre. Une rouste 4-0 qui pique forcément Antoine Kombouaré et l’ensemble de son équipe. Le coach kanak ne se défilait pas et assumait sa responsabilité comme celle de son collectif.
Antoine, que s’est-il passé ?
Il y a une équipe du Havre vachement efficace et nous, nous sommes passés à côté de notre match. Nous avons vécu une humiliation. Je ne suis pas content car j’attendais une révolte. Il y a des intentions mais, nous avons trop de laxisme pour ne pas dire trop de faiblesses défensives. Nous sommes absents dans les duels. Et forcément, cela complique la tâche. Si tu n’es pas solide à chaque fois que le Havre attaque, c’est compliqué. C’est un début de saison compliqué, je ne le pensais pas aussi nul. Nous avons été nuls sur ce mois d’août.
La trêve internationale tombe au bon moment ?
Forcément, déjà pour que cette spirale négative s’arrête. La coupure est positive afin de recharger les batteries, remettre les têtes à l’endroit et trouver des solutions. Ces dernières viendront dans le travail, la capacité à rester solidaire et se faire violence.
La fin du mercato est aussi une bonne nouvelle ?
Oui. Mais au-delà de la fin, dont je suis ravi, c’est surtout qu’individuellement, nous puissions être à niveau. Il faut arrêter de se trouver des excuses à se dire qu’il faut du temps. Là, cela fait 2 mois que nous sommes ensemble. Il faut que chacun soit fasse à ses responsabilités. Moi le premier. Je ne suis pas bon en ce moment, je n’arrive pas à trouver les solutions.
Certaines défaillances individuelles mettent-elles en péril le collectif ?
C’est tellement facile comme question. Pas certaines, tous. Je mets tout le monde dans le même sac, moi le premier. Nous avons tous perdu ce soir. Ce n’est pas la défaite d’un seul joueur. Après, ce qui me désole le plus, c’est le public. C’est triste pour lui. Nous ne sommes pas capables de rendre ce que le public nous apporte.
Quelle réaction avez-vous devant cette scène de fin de match où vos joueurs sont allés s’excuser auprès du public ?
La première chose à faire est de rester debout et d’aller voir le public. On a perdu, on a été mauvais, on est passé au travers, on ne se cache pas. Il faut faire face. Nous sommes contents, quand on gagne, d’aller faire la fête avec les supporters. Quand on perd, c’est pareil, il faut assumer et ne pas avoir peur. Il faut se tenir debout. Et puis s’il faut s’expliquer, il n’y a pas de honte à avoir.
