C’est un fait. Depuis la saison 2010-2011, aucun relégué en Ligue 2 n’a réussi le pari de remonter aussitôt parmi l’élite. Cela devient un exploit. Tous les gros calibres comme Monaco, Nantes ou Lens ont connu ces désillusions. Alors pourquoi est-il si difficile de s’adapter à un championnat moins technique mais plus intense et physique que la Ligue 1 ? L’ancien coach de Laval, Philippe Hinschberger, voit en ce constat une mauvaise préparation, comme il le confie à France Football :
« Beaucoup de clubs n’ont pas de plan B. Ils préfèrent fermer les yeux et se retrouvent comme des cons quand ils tombent en Ligue 2. Si on ne prévoit rien, ça peut provoquer un vrai cataclysme. On passe du show-biz, de la médiatisation, à pas grand-chose. Les clubs qui n’y sont pas préparés ont forcément plus de mal que ceux qui ont l’habitude de faire l’ascenseur. La Ligue 2 oblige à se retrousser les manches. C’est obligatoire. »
De son côté, le défenseur sochalien Mathéus Vivan explique qu’un exercice de Ligue 2 se vit à fond. Il faut arrêter de rêver et ouvrir les yeux sur la réalité de l’antichambre du foot français : « Quand on devient un joueur de Ligue 2, il faut arrêter de se mettre devant le match anglais du lundi soir pour zapper sur Eurosport et regarder de la Ligue 2. Beaucoup de clubs, de dirigeants, de joueurs débarquent ici sans connaître ce championnat, ses joueurs, ses stades, ses habitudes. La L2, c’est une culture. Il faut la vivre à fond. […] S’intéresser à elle peut vous aider à vous en sortir. »