Le FC Metz réalise un bon départ cette saison. Sept points au compteur, une place sur le podium et surtout pas encore le moindre but encaissé depuis la reprise. Entretien avec le nouveau gardien titulaire des Grenats, Thomas Didillon. A seulement 19 ans, le joueur formé au club est prêt à assumer cette nouvelle responsabilité.
Trois journées passées, pas de but encaissé, sept points… C’est un peu le début de saison rêvé pour vous non ?
Thomas Didillon : On a vu pire c’est vrai. C’est toujours encourageant de bien débuter. Et c’est surtout encourageant pour moi qui suis dans les buts d’être encore invaincu. Cela fait plaisir, c’est flatteur c’est sûr. Mais n’oublions pas qu’il n’y a que trois journées de jouées. Sept points c’est bien, mais cela ne sera pas suffisant pour monter. Il reste 35 journées, tout reste encore à faire.
Malgré tous les changements survenus cet été au club, on sent qu’il règne déjà une certaine osmose dans l’équipe en match. Comment ressentez-vous cela sur et en-dehors du terrain?
Notre début de saison donne tord aux sceptiques sur le fait de ne pas pouvoir vite s’entendre tous ensemble. Nous, on en rigole même dans le vestiaire, on apprend de nos différences et de nos propres cultures. Après, l’essentiel est de bien se trouver et faire le travail sur le terrain. Et de ce côté-là pour le moment, c’est pas mal.
Vous avez 19 ans, vous endossez pour la première fois le rôle de numéro 1 avec votre club formateur. Comment appréhendez-vous cette nouvelle grosse responsabilité ?
C’est une belle marque de confiance de la part du staff et du club. Je dois prouver à chaque match que ce n’est pas une erreur de m’accorder cette confiance, que je peux m’imposer en équipe première. C’est aussi la récompense de toutes ces années de formation suivies ici. C’est la preuve que le travail effectué avec les entraîneurs depuis mes années chez les jeunes paye.
Le rôle de titulaire, vous avez pu le découvrir l’an dernier en prêt à Seraing, en D2 belge. Que retenez-vous de cette expérience ?
La Belgique m’a appris à gérer la préparation des matchs sur l’ensemble d’un championnat, et plus seulement sur quelques titularisations. On aborde les rencontres différemment dans le rôle de numéro 1 sur une saison entière. Cela m’a beaucoup servi pour appréhender ce rôle à Metz. Je dois démontrer que je peux rééditer une bonne saison complète à un niveau supérieur ici.
On vous découvre cette saison. Quel est votre caractère sur le terrain ? On dit souvent que le gardien de but doit être un joueur est peu « fou » pour briller…
Le gardien est soit fou, soit très intelligent (rires). Je pense que je ne rentre dans aucune de ces cases. Et si je disais que je faisais partie des deux, ce serait arrogant de ma part (rires). Non, j’essaye juste d’être le plus efficace possible en fonction de la situation de jeu. Cela m’est égal d’être spectaculaire pendant le match. Je ne cherche pas du tout à l’être.
Votre entraîneur José Riga prône la possession du ballon et le jeu. Avez-vous des consignes particulières ?
On essaye effectivement de mettre en place ces principes de jeu. Je dois être le premier relanceur de l’équipe. Le gardien tient un rôle de plus en plus important désormais, il ne peut plus se contenter de rester sur sa ligne et de faire des arrêts. L’entraîneur veut optimiser au maximum ce 11e joueur qu’est le gardien. Oui, c’est ça le rôle du gardien du 21e siècle je pense.
Le hasard du calendrier vous offre un match de haut de tableau vendredi soir à Créteil (3e, 7 points). Comment préparez-vous ce rendez-vous ?
On connaît bien cette équipe de Créteil puisqu’on l’a affrontée en National, dans les Coupes et en Ligue 2. Là-bas aussi l’effectif a été remanié pendant l’intersaison mais tourne bien. Après, on a pas fait de préparation particulière. L’important sera d’être sérieux, bien appliqués. Créteil est une équipe qui met de l’engagement. Ils disposent de profils intéressants sur de nombreux postes. L’objectif c’est de gagner, et donc de rester en haut du classement. Mais à nous de ne pas partir la fleur au fusil. Il n’y a rien de plus dangereux que de se croire trop faciles !
Propos recueillis par Dorian Waymel