Le temps d’une soirée, les Valenciennois auront démontré les avantages et les inconvénients de la jeunesse. Malgré une prestation séduisante, les Nordistes sont tombés sur une équipe lorraine réaliste et toujours aussi solide. Metz monte sur le podium et confirme son bon début de saison.
Les regrets ont dû coller aux roues du car nordiste sur le trajet du retour entre le stade Saint-Symphorien et celui du Hainaut. Les souvenirs des occasions manquées ont dû trotter en vain dans la tête des jeunes Valenciennois. Angelo Fulgini et son lob presque magique (37e), Pierre Slidja et son face-à-face loupé contre Didillon (38e)… Les deux meilleures situations de la première période pour une équipe valenciennoise qui a largement dominé ce premier acte. Pour preuve au quart d’heure de jeu : 70% de possession de balle pour le VAFC à l’extérieur ! Une emprise totale, des séquences collectives et individuelles bien menées (Fulgini, Mbenza). Mais un manque de lucidité et d’efficacité dans le dernier geste rédhibitoires à ce niveau face à un tout récent pensionnaire de Ligue 1. Metz a souffert, c’est sûr. Sans jamais paniquer non plus. Les Grenats se sont appliqués à ne pas encaisser. Et ça marche. Thomas Didillon n’a toujours pas concédé le moindre but depuis le début de saison. Une solidité made in Lorraine, puisque Metz partage avec Nancy cette performance, en plus de la place de leader à trois avec Créteil.
Cheick Doukouré, l’exploit individuel
Une fois le gros orage de 45 minutes passé, les Lorrains pouvaient donc s’enhardir. Physiquement, Valenciennes commençait à craquer après tous les efforts fournis et les nombreuses courses vers l’avant distillées pendant une heure. Et sur un corner anodin, Cheick Doukouré réalisait un exploit individuel pour débloquer la situation et offrir une petite leçon de réalisme à ses adversaires. Talonnade entre trois joueurs dans la surface, frappe en tacle glissé et un ballon sous la barre de Perquis (1-0, 61e). Un vrai coup de massue pour la troupe nordiste. Les deux « anciens » de l’équipe Nestor et Abdelhamid repoussaient les nombreuses vagues messines et maintenaient le suspense. Puis la réussite, et surtout la barre, sauvait VA sur une tête plongeante à bout portant de Lejeune (75e). Falcon manquait lui de conviction au moment de conclure devant Perquis (89e). Un loupé sans conséquence puisque Butin ne cadrait pas sa frappe en position idéale dans la foulée (90e). Une balle de match envolée, et l’ancien Sochalien encore en recherche de sensations. Enfin un penalty du capitaine Kevin Lejeune venait alourdir la note en toute fin de partie (2-0, 94e).
Un score final peut-être immérité pour Valenciennes. Car VA a mieux joué. Mais seul compte le résultat final. Et à ce jeu-là, Metz a tout compris. Valenciennes doit encore apprendre et c’est normal quand on compte 7 joueurs de moins de 21 ans titulaires. Mais vu la qualité de cette emballante jeunesse, les leçons devraient vite être assimilées.
Dorian Waymel
Crédit photos : Panoramic