Sur le papier, ce Metz-VAFC aurait pu faire grimper le coefficient de spectacularité. Les 2 équipes adorent produire du jeu, courir vers les cages adverses. Mais José Riga comme David Le Frapper n’ont pas encore la possibilité de jouir à 100% du potentiel de leur effectif. Même si à ce jeu, l’entraîneur messin apparaît mieux armé.
La philosophie efficace pourrait coller à la peau de Riga et Le Frapper. Mais seulement en s’attardant sur leurs 2 premières sorties, sans regarder le contenu ni même comprendre leur volonté à moyen terme. Après 2 levées, Grenats et Nordistes ont scoré chacun à… une reprise pour un succès et un nul vierge. Mais loin de là l’idée de proposer un jeu dénué de toute sensation, les techniciens Mosellans et Nordistes doivent faire face à des soucis chacun de leur côté. Car au final, ces 2 hommes prônent la même idée d’un football offensif, fait d’une multiplication de passes courtes, offrant un jeu attrayant et léché.
Metz imperméable
Le FC Metz a fait le pari de l’étranger. De la jeunesse mêlée à l’expérience. De la découverte, surtout. Il faudra un peu de temps pour juger les choix de José Riga. Analyser avec recul son mercato estival. Sur les premières minutes de cette saison 2015-2016, on voit que ce groupe se cherche encore. On peaufine les automatismes. On manque de réalisme offensif. Dans l’attente du jeu souhaité par Riga, on peut d’ores et déjà constater que la forteresse messine n’en a pas pris un coup. Cette marque de fabrique si efficace il y a deux ans. Thomas Didillon n’a pas encore encaissé. La défense imperméable permet de sauvegarder au minima le point du nul. Comme contre Lens il y a 15 jours. Et de repartir avec les 3 points, à Sochaux notamment (1-0). La qualification en milieu de semaine pour le 2e tour de la Coupe de la Ligue accroit encore la confiance et décuple la force collective de ce groupe.
VA, SOS médecin ?
En face, Valenciennes panse ses plaies. Nguette, Dabo, Ndao, Ntim mais surtout Tousart à l’infirmerie. La Coupe de la Ligue n’a pas aidé. Ciss et Kaboré ont vu rouge et louperont le déplacement à Saint-Symphorien. Néanmoins, David Le Frapper réalise quelques prodiges avec sa jeune garde. Baradji, Fulgini, Mbenza, Slidja… des jeunes du cru qui donnent de réelles satisfactions. Le jeu semble plus fluide que l’an dernier. La base se veut plus solide. Il manque encore quelques repères offensifs, quelques automatismes. Mais on sent l’amorce d’un vent nouveau à VA. En plus de ces qualités footballistiques, Valenciennes fait preuve d’un mental de compétiteur. Preuve en est le nul 0-0 contre l’AJA, où les partenaires de Nestor ont parfois été secoués. Mais ils n’ont que rarement vacillé. A Metz, les coups seront rudes, mais les Nordistes ont cette fois quelques certitudes.
A défaut d’un grand spectacle pour des raisons indépendantes de leur volonté, les deux équipes pourraient nous livrer un combat tactique titanesque. Un véritable jeu d’échec. A moins que ces lignes suffisent à avoir une flopée de buts…
Laurent Mazure