« On est donné perdants par tout le monde, qu’est-ce qu’on a à perdre ? On y va pour jouer notre chance à fond, aller au bout de nous-même, avec l’ambition de faire honneur à nos couleurs et de réaliser une bonne prestation pour tenter de gagner cette finale. » Dès l’entame de cette finale de Coupe de France contre le PSG, les mots de Jamel Aït Ben Idir cette semaine sont devenus illustration sur la pelouse du stade de France .
Un premier quart d’heure sans concéder la moindre occasion, jusqu’à cette opportunité pour Cavani, seul aux 10 mètres, qui ne cadre pas (17e). A partir de là, les parisiens s’installent dans le camp auxerrois et accentuent progressivement leur pression, mais Zlatan découvre l’explosivité de Donovan Leon dans ses promptes sorties (32e, 36e). Dans les airs, Sébastien Puygrenier est le patron, alors Thiago Motta s’essaye des 25 mètres de volée : sa frappe rebondit sur le poteau (40e). De son côté, sans se procurer d’occasion franche, l’AJA aura montré sa volonté d’aller de l’avant dès que la situation se présentait.
Cavani trompe finalement Léon
La mi-temps ne refroidit pas le gardien auxerrois qui capte sans trembler une puissante tête de Cavani laissé seul aux 6 mètres (55e). De manière générale, il y a nettement plus d’espaces qu’en première période et les bourguignons se retrouvent à plusieurs reprises dans des positions de contre intéressantes, manquant toutefois de précision dans leurs derniers gestes, excepté sur un centre rasant que Baby coupe juste devant Douchez mais dévié par le défenseur parisien en corner (59e). Dommage, car l’avertissement délivré par Edinson Cavani quelques minutes plus tôt se transforme cette fois-ci en réalisation, sa tête frolée par Léon frappant le dessous de la barre transversale avant de rebondir dans le but (1-0, 65e).
« Restez calmes » sont les premiers mots prononcés par Jean-Luc Vannucchi depuis le bord de touche. L’entraîneur auxerrois sait que ce n’est surtout pas le moment de céder à la panique et d’encaisser le second but qui scellerait le sort de cette finale. Une nouvelle fois, les hommes de l’AJA réagissent parfaitement aux consignes et continuent de tenir le choc. Et comme Paris ne semble pas vouloir forcer, Auxerre reste en vie. A 10 minutes du terme, Livio Nabab et Julien Viale apportent le sang frais offensif pour tenter l’ultime assaut, qui viendra d’un ballon sur corner que le premier cité ne pourra redresser en direction du but parisien.
« Merci Auxerre »se met alors à chanter le virage blanc du Stade de France. Pour ces supporters qui fréquentent le quotidien pas toujours très joyeux de la Ligue 2, cet intermède en Coupe de France ponctué par un déplacement final contre l’ogre parisien aura été une vraie bouffée de bonheur. Avec le contrat rempli d’avoir fait honneur à leurs couleurs. Merci, et bravo Auxerre.
Crédit photos : Laurent Mazure
Gros match de Mulumba...... Bravo ! et la bourgogne en forme : Dijon 4eme de L2 et AJA finaliste de CDF.....