La Coupe de France a toujours une saveur particulière, une seule et unique rencontre où le petit souhaite faire tomber le gros. L’AJ Auxerre en est un bon client, elle l’a soulevé à quatre reprises sur ses cinq tentatives. Retour sur ces moments marquants pour le football bourguinon :
1ère finale, le 16 juin 1979 : La seule perdue
Les bleus et blancs découvrent les joies d’une finale au Parc des Princes, la première de leur histoire. Ils éliminent Lille puis Strasbourg dans des doubles rencontres avant de se confronter au grand FC Nantes dans l’ultime marche pour décrocher la Coupe de France. Le club est alors encore amateur et évolue dans le championnat de deuxième division. Contre les Canaris, la tâche est complexe mais les hommes de Guy Roux offrent une belle résistance. Ils emmènent Nantes en prolongations après une réalisation de Serge Mésonès (1-1 fin du temps réglementaire), avant de craquer en encaissant trois buts en quelques minutes. Tant pis, ce n’est pas pour cette fois, mais la petite ville d’Auxerre souhaite y retourner au plus vite.
2ème finale le 14 mai 1994 : La plus nette
Il aura fallu attendre 15 années, pour revoir la troupe à Guy Roux en finale. Après avoir eu un tirage plutôt clément avec des oppositions contre des équipes de divisions inférieures, les bourguignons sortent le FC Nantes en demi-finale sur le score de 1 but à 0. Après ce succès se dresse face à eux l’équipe de Montpellier, composée de joueurs comme Laurent Blanc, Thierry Laurey ou Michel Der Zakarian. Pourtant ce soir-là, il n’y a qu’une équipe sur le terrain et elle se nomme Auxerre. Moussa Saïb, Gérald Baticle et Corentin Martins font chavirer le Parc des Princes, pour une victoire 3-0. Ils décrochent ici le premier titre majeur de la jeunesse auxerroise, le capitaine Corentins Martins soulève la coupe.
3ème finale le 13 mai 1996 : La plus indécise
Véritablement accro à cette compétition, l’AJA est de retour en finale 2 ans après avoir fêté son premier trophée. Elle affronte une nouvelle fois une écurie du Sud, le Nîmes Olympique qui arrive à ce stade de la compétition en qualité d’outsider. Les choses démarrent mal pour Sabri Lamouchi et les siens puisque Omar Belbey ouvre la marque pour les crocos. La réponse d’Auxerre intervient après le repos par Laurent Blanc qui place sa tête sur un corner. La fin de match est indécise, on se dirige tout droit vers une prolongation. Il reste deux minutes à jouer quand Lilian Laslandes catapulte le ballon au fond des filets. Guy Roux élargit son armoire à trophée avec cette deuxième Coupe de France.
4ème finale le 31 mai 2003 : La plus incroyable
L’Association de la jeunesse auxerroise découvre le Stade de France mais il est en grande partie garni d’adversaires puisqu’elle est opposée au Paris Saint-Germain. Un PSG de l’époque qui se compose de Jérôme Leroy, Gabriel Heinze ou encore le magicien Ronaldinho. C’est d’ailleurs la troupe à Luis Fernandez qui entame de la meilleure des façons cette rencontre, avec l’ouverture du score de Miguel-Hugo Leal à la 21ème minute. Les supporters bourguignons s’impatientent, un revers se dessine pour l’emblématique entraîneur d’Auxerre, Guy Roux. Revirement de situation après de multiples assauts, Johan Radet lance Djibril Cissé dans la profondeur qui trompe Jérôme Alonzo. Encore plus fou, dans les ultimes secondes, à la suite d’un cafouillage dans la surface du PSG, Jean-Alain Bousmong se reprend à deux fois pour propulser le ballon dans les cages. Auxerre acquiert la troisième Coupe de France de son histoire.
5ème finale le 4 juin 2005 : La der de Guy Roux
Après avoir éliminé d’anciens finalistes comme Calais, le Paris Saint-Germain ou le Nîmes Olympique, arrive sur sa route le CS Sedan-Ardennes, formation de deuxième division. Dans cette partie, Benjani, le buteur auxerrois, décoche une belle frappe en fin de première période pour virer en tête à la pause. À la reprise Stéphane Noro expédie un boulet de canon de trente-cinq mètres dans la lucarne de Fabien Cool pour égaliser. En fin de rencontre, Bonaventure Kalou, tout juste arrivé en jet privé de Lybie à la demande de Guy Roux, rentre sur le terrain. Quelques instants plus tard, alors que l’on se dirige vers trente minutes supplémentaires, l’ivoirien ajuste un plat du pied pour le 2 à 1. C’est le dernier trophée que soulèvera l’AJA sous l’ère Guy Roux, puisque ce dernier annonce sa retraite à la fin de la rencontre.
Tant d’épopées qui pourraient inspirer les actuels joueurs d’Auxerre. Avec un but vainqueur en toute fin de rencontre comme aime le rappeler l’Histoire ?
Crédits photos : AJA et La Républicain Lorraine