En foot, comme en écriture, certaines choses ne s’expliquent pas : pourquoi écrire un article sur tel club, pourquoi interviewer ce joueur et pas celui-là, pourquoi ce club renommé répond toujours au téléphone comme il faut quand un autre mise sur l’ignorance, pourquoi prendre le risque d’annoncer un évènement qui n’arrivera peut-être pas et se faire bâcher ensuite pendant des mois (cacedédi à Carine Galli) ?
Amoureux du FAV sur la twittosphère et de la capture d’écran, conservez bien cet article au chaud et faites-vous plaisir à le ressortir pour votre plaisir personnel : car aujourd’hui on vous explique pourquoi le Gazélec va monter en Ligue 1.
Personne ne les prend au sérieux : le grand public a attendu 30 journées de championnat pour voir un match complet de cette équipe. Il n’était pas transcendant. Contre Brest, l’équipe qui a fait de la non-défaite une victoire. Ce soir-là, le Gazélec a adopté la même attitude, sachant qu’il jouerait à Châteauroux 8 jours plus tard et qu’il aurait plus de chances de l’emporter que son concurrent du soir. On l’avait dit, comme quoi on dit pas que des conneries !
On avait aussi dit un autre truc intelligent ce soir-là :
Sochaux défait 3-0, logique
Vendredi, le Gazélec ne s’est pas posé de question mathématique en recevant le FC Sochaux : gagner pour distancer un concurrent direct, à 7 journées de la fin. Bréchet, ne s’est pas posé de question au moment d’armer sa volée. Ducourtioux à 35 mètres, non plus. Larbi voit Pelé avancé, pas de question, frappe lobée. 3-0, net et sans bavures. 7 points d’avance sur l’adversaire du soir et +5 à la différence de buts.
Le Gazélec est la meilleure équipe à domicile cette saison, 39 points en 17 matchs, seul l’ESTAC pourra contester ce statut : Tours et Niort doivent encore se rendre à Ange Casanova, si on suit la moyenne annuelle ce sera au minimum 4 points pour le GAZ.
A l’extérieur, le GAZ bon élève
A force de dire que les gaziers sont intraitables à domicile, on en oublierait presque à quel point cette équipe est difficile à manoeuvrer hors de ses bases : 17 points pris en 15 matchs, seulement 6 défaites, soit la 8ème équipe sur ce classement particulier. Laval, Auxerre, Créteil et Valenciennes ne vont donc pas s’amuser en recevant des corses qui, à condition de prendre les 4 points à domicile, pourraient se contenter de 3 ou 4 points pour rester sur le podium final.
Et encore, on ne parle pas des adversaires du Gazélec : si on prend la moyenne de points des poursuivants hors podium, ils devraient terminer leur championnat avec un maximum de 62 points au compteur ! A moins d’enclencher une série de victoires, ce qui laisse beaucoup de doutes vu les parcours respectifs de Dijon, Brest, Sochaux, Auxerre et Nancy. Autant Angers peut douter, autant le Gazélec peut voir venir au vu de son avance et du fait qu’il ne rencontrera plus d’adversaire direct (hormis Auxerre qui vient à son tour de marquer le pas) jusqu’à la fin de saison.
Plus que jamais, les gaziers ont leur destin entre leurs mains. Et un peu celles de la Ligue aussi, une fois la montée sportive obtenue, même si on se fait moins de souci pour eux que pour Luzenac l’an passé. Généreux, les corses offriraient l’occasion au patron de la Ligue de se racheter du titre bastiais non célébré il y a 3 ans. Et adresseraient un joli pied de nez à leur plus proche voisin, l’ACA, en remontant Ajaccio en Ligue 1. Entre réalité et fiction, il n’y a qu’un pas. Pas le plus simple. Mais pas le plus improbable. Moins que tous ces gens qui râbachent à longueur de temps « Non mais, le Gazélec j’y crois pas, ils vont finir par craquer… » Par craquer les fumis pour fêter la montée ?
Crédit photos : GFCA
