La Berrichonne Châteauroux, 19ème de Ligue 2, vient de changer d’entraîneur et se déplace à Nancy vendredi soir pour décrocher des points dans l’espoir du maintien. Avant ce difficile déplacement, entretien avec le défenseur castelroussin Laurent Bonnart.
Châteauroux représentait une belle opportunité d’un challenge en Ligue 2, la réalité de cette saison est tout de même compliquée ?
C’est une saison difficile à titre personnel et collectif, je m’inscris dans le collectif et on se bat contre le maintien depuis le début de saison. Contre nous-même aussi, on a des résultats négatifs dus à nos trop grandes erreurs. Ça fait partie des difficultés du football, on n’est pas toujours couronné de succès, il faut savoir se battre car il reste encore une quinzaine de journées pour se sauver.
Votre équipe fait pas mal d’erreurs, votre rôle d’ancien va être d’apporter encore plus d’expérience à une équipe jeune qui n’a pas forcément l’habitude de jouer des matchs à fort enjeu ?
Ce ne sont pas que des erreurs de jeunesse, ou des erreurs individuelles. Je ne me dédouane pas de ma part de responsabilité, on a fait beaucoup d’erreurs collectives. Ce sont des choses qui arrivent, mais les nôtres ne sont jamais compensées par un rattrapage, on les accumule et ça devient compliqué pour gagner des matchs. Je ne suis pas le seul joueur expérimenté, on se doit aussi d’être meilleurs pour tirer le collectif vers le haut. On est mieux dans le jeu depuis quelque temps, j’espère qu’avec l’arrivée de Cédric Daury on va réussir à passer un cap.
Ce changement de coach vous a-t-il surpris ?
Oui, un peu. On pensait que Pascal Gastien venait sur la durée, malgré la difficulté, surtout après avoir accepté le challenge initial en National. Il avait créé un lien avec le groupe, le club, je pense que la décision n’a pas du être facile à prendre pour les dirigeants. Mais, quand les résultats ne sont pas là, les décisions tombent et c’est à nous, joueurs, de savoir maintenant passer un cap. On doit faire abstraction de cela et tout donner en étant à fond derrière le nouveau coach. On doit se sauver pour Cédric Daury et Pascal Gastien.
Avant ce déplacement à Nancy, le travail du coach consiste déjà à redonner de la confiance à un groupe qui n’a plus gagné depuis octobre ?
Si on est 19èmes aujourd’hui, c’est qu’il nous manque des choses. La confiance peut se retrouver à travers le cadre de travail toute la semaine pour être prêt au moment décisif le weekend. Ce sont plein de petits détails sur lesquels il faut être plus rigoureux et ça passe par savoir en faire plus à l’entrainement : beaucoup parler, communiquer, s’arrêter quand ça ne va pas, se dire les choses…
Les entraînements peuvent vous permettre de retrouver la confiance ?
Oui, le travail quotidien peut nous aider à se forger un mental plus costaud en match. Dans notre situation, on se doit de ne plus rien négliger.
Nancy retrouve des couleurs, ce ne sera pas facile de ramener des points…
On n’a plus le choix, il faut gagner des matchs. Mais on ne peut pas le faire n’importe comment, partir à l’abordage sans réfléchir. Sans intelligence, on n’y arrivera pas. C’est pour cela qu’on travaille tous aujourd’hui pour être à 100% demain, s’il y a la moindre faille ça ne passera pas.
Crédit photos : Berrichonne Châteauroux
