Une dégringolade. Une descente aux enfers. Nancy se frotte à son propre chardon. Et forcément, ça pique. Pablo Correa paraît désarmé, abasourdi. En sept matches, ses joueurs viennent de s’asseoir sur tout objectif de montée. Candidat déclaré, Nancy n’a respecté son statut qu’un trimestre. Le temps d’avoir une moyenne honorable et de se hisser à la deuxième place. Et puis, l’hiver a brusquement bousculé les habitudes lorraines…
Un petit point sur 21, un bilan presque risible. On dira qu’Orléans avait pitié. En cette fin janvier, j’éprouve davantage de compassion que de peine. Il y a encore 5 ans, l’ASNL rêvait d’Europe. Recevait même des cadors continentaux. Une époque révolue. Jacques Rousselot en a conscience. A l’issue d’une énième défaite vendredi dernier chez le dernier Arles (autant y aller franchement), le patron meurthe-et-mosellan s’est adressé à ses joueurs. « Je leur ai dit ce que j’avais sur le cœur », confie-t-il ce lundi dans les colonnes de L’Est Républicain. Interviewé par nos confrères, l’homme fait part de sa colère : « On s’est trompé sur ceux (les joueurs, ndlr) qu’on avait choisis. » Il compare son groupe à « une colonie de vacances ».
Une bande de jeunes immatures ? En tout cas sans aucun leader charismatique. Désarmés. Un esprit de révolte oublié à la cave. Mais à contre nature, il faudra descendre enfiler le bleu de chauffe. Car la Ligue 1 est devenue utopique. Le maintien une réalité. « Oui », confirme Jacques Rousselot. Attention à l’atterrissage. Car si chute sportive il y a, le financier risque, lui aussi, une dégringolade. Et Nancy un destin à la Strasbourg ou au Mans…
Dire que cette équipe faisait rêver la France du foot,en imposant un style de jeu et une identité, il y a si peu de temps.