Florian Martin est l’une des belles découvertes de la version 2013-2014 du championnat de France de Ligue 2. Après une première saison de grande qualité sous le maillot des Chamois Niortais, voici venu le temps de la confirmation. Et des questions :
MaLigue2 : Le début de saison de Niort est moyen, qu’est-ce qui vous manque pour passer à un niveau plus intéressant ?
Florian Martin : Il nous manque déjà l’efficacité offensive, on arrive à avoir quelques occasions et situations intéressantes. Et quand on arrive à concrétiser nos temps forts, on se met automatiquement en danger sur le plan défensif, même si on ne prend pas trop de buts. Si on marquait plus, on serait beaucoup plus haut au classement, il n’y a pas de doutes là-dessus.
C’est un manque de réalisme, d’automatismes, l’absence d’un buteur régulier ?
On est à la 13ème journée, donc des automatismes il y en a. C’est plus un manque d’efficacité, de maladresse. Je prends l’exemple du match contre Dijon où on a des face-à-face : on est là devant le gardien et, au lieu d’essayer de frapper, on veut dribbler, se faire plaisir au lieu d’être efficace. Aujourd’hui c’est ce qui nous manque, être un peu plus méchant.
Il y a forcément une part de frustration supplémentaire ?
Bien sûr. Il y a des matchs où on est pas très bons mais on a la chance d’avoir ces occasions. Quand on ne les marque pas, c’est frustrant. Même si on ne mérite pas la victoire, on a les opportunités de gagner les matchs ! Et quand on fait un bon match collectivement, on a aussi ces occasions et on ne les marque pas, on n’est pas récompensé. Naturellement, on peut se mettre à douter, ce qui est compliqué à gérer aussi.
Dans ce sens, la réception de Nancy peut vous faire basculer ?
Ca peut être un match charnière dans cette saison : si on gagne le match on reviendra à 3 points d’eux, dans la bonne partie du classement, ça fera du bien mentalement à tout le monde. Par contre, si on perd, on va commencer à cogiter et on commencera à regarder derrière. Mais on ne va pas se mettre de pression supplémentaire.
A titre personnel, vous sortez d’une super saison et vous êtes resté au club pour confirmer. C’est le plus dur maintenant ?
En football, on sait que le plus dur est de confirmer. Je continue à travailler, comme je faisais l’année dernière. Je vais essayer de faire une meilleure saison, même si je connais un début de saison un peu…pas compliqué, mais ce n’est pas le début de saison que j’aurai aimé faire. En travaillant, je vais y arriver.
Ce n’est pas forcément évident de se remettre en question par rapport à ses performances individuelles ?
On essaye d’être critique envers soi-même, voir ce qui va et ne va pas, ce qui fonctionnait l’année dernière et comment y parvenir aujourd’hui. C’est sûr que c’est un petit peu compliqué mais on est professionnel, l’auto-critique c’est aussi ce qui nous permet d’avancer. Il y le coach qui est aussi un appui pour discuter, qui est là pour savoir ce qui ne va pas. Mais je ne me prends pas la tête, je travaille.
Crédit photo : CNFC – Marie Delage
