Impossible de le nier, Nancy a survolé les débats. 58% de possession de balle, 25 tirs, 7 corners et 40 centres… mais une victoire arrachée à la 90e minute ! Le football n’est pas une science exacte. Nancéiens et Havrais se sont appliqués à nous le rappeler hier soir. L’audace des Lorrains a payé.
Quand Le Havre rentre à la pause avec un but d’avance, Nancy peut limite s’estimer heureux. On grossit un peu le trait, c’est vrai. Mais si les Lorrains maîtrisent le ballon, leur possession stérile n’apporte aucune véritable occasion pendant 45 minutes. Centres imprécis, frappes dévissées, manque de verticalité dans la passe…Un festival. Pendant ce temps, Le Havre sort trois fois de son camp : un but de Bonnet suite à un mauvais contrôle de Sami (0-1, 28e), un Mendes un poil trop court seul face au but (36e), et un contact limite dans la surface sur Le Bihan non signalé (38e).
La frilosité du Havre se paie
Menés, les hommes de Pablo Correa ont le mérite de ne jamais changer de schéma, et de croire en leur salut par le jeu; toujours le jeu, rien que le jeu. Dès la reprise, Le Havre est étouffé. Jamais plus les Normands ne franchiront leur moitié de terrain. Le pauvre Mickaël Le Bihan est totalement esseulé dans son propre rond central ! On sent l’inévitable arriver, mais Eric Mombaerts ne veut pas toucher à sa tactique : s’arc-bouter sur son but et prier pour ne pas encaisser. Une attaque-défense de 45 minutes devait pourtant forcément mal se passer…
Dembélé et Amadou touchent la barre d’un Diallo battu (70e et 85e). Et la frilosité du Havre se paie. Badila, sur son premier ballon, expédie le cuir à la réception d’un coup-franc (1-1, 74e). Le Havre croit alors tenir le match nul, un point déjà assez miraculeux comme ça. Mais la réussite change finalement de camp… L’ultime frappe de Walter est déviée, Diallo est pris à contre-pied (2-1, 90e). Chanceux, mais mérité.
Deux buts en 25 frappes, c’est peu. Mais juste assez pour obtenir trois points qui ramènent l’ASNL au pied du podium. En face, Les Havrais n’ont pas voulu rivaliser balle au pied. Ou n’en avaient-ils simplement pas les moyens. Punis en tout cas par le fait de ne pas avoir plus tenté. Dommage, car vu sa première période, la défense de Nancy aurait mérité d’être beaucoup plus testée…
et oui ...... la mise à mort dijonnaise se rapproche inexorablement .....