On ne pouvait pas encore franchement parler d’un match de la peur entre Valenciennes (20e) et Clermont (18e) au coup d’envoi de la 8e journée de Ligue 2. Parce que la saison est encore très longue, et qu’une défaite de l’une ou l’autre équipe ne les condamnait en rien à la descente. Néanmoins, la pression sur les épaules nordistes semblait lourde sur le terrain, bien plus que du côté auvergnat. Mais le froid réalisme de VA a fait la différence, dans une rencontre marquée par la maladresse clermontoise devant le but adverse.
Une éternité, une délivrance. Un déclic? A suivre… Car Valenciennes n’avait plus gagné à domicile depuis mars dernier. Soit six mois de disette devant son public, toujours présent malgré tout, effacés par un match assez laborieux, mais terriblement efficace. Le milieu de terrain Sigamary Diarra, titulaire pour la première fois dans l’entrejeu, nous l’avait annoncé : les deux réceptions consécutives au Hainaut constitueraient un nouveau tournant dans un début de saison compliqué. Premier virage amorcé avec succès, avant la venue du promu Orléans pour la 9e journée.
Clermont manque le coche
Pourtant, on ne donnait pas cher de la peau des Valenciennois à la mi-temps. En l’espace des premières 45 minutes dominées par les visiteurs, Bertrand Laquait pouvait tour à tour remercier la maladresse (frappe de Novillo hors-cadre seul dans la surface, 8e), son talent (tête puissante de Novillo bien boxée, 12e) et sa bonne étoile ! (tête de Saadi sur la barre, 45e). Trois énormes situations contre une timide réaction des Nordistes, lorsque Néry trouvait Poepon sur un centre tendu, dont la subtile déviation n’inquiétait pas L’Hostis (41e). Score nul et vierge à la pause, Clermont avait alors manqué le coche…
Valenciennes opportuniste
A la pause, Bernard Casoni avait su trouver les mots pour piquer ses joueurs, jusque-là absents dans les duels et pris par la pression d’un match de bas de tableau à la maison. Dès la reprise, un coup du sort souriait à Valenciennes : L’Hostis percutait Poepon, de dos, dans une sortie aérienne. Le buteur néerlandais ne faisait pas dans le sentiment et poussait le ballon au fond des filets (50e ; 1-0). Opportuniste. Un véritable coup de massue sur la tête des Auvergnats, qui ne s’en relèveront jamais. Malgré des entrées très percutantes de Salibur ou Vidémont et l’activité de Saadi et Moulin devant, jamais le Clermont Foot n’a semblé en mesure de revenir à la marque, trop brouillons dans le dernier geste.
A l’inverse, Anthony Le Tallec, manquait le break à l’heure de jeu, idéalement servi plein axe (60e). L’ancien auxerrois prenait sa revanche quelques minutes plus tard, après un beau petit numéro : crochet qui laissait à terre Avinel et frappe pied gauche enroulée imparable (79e ; 2-0). Le public, un brin chambreur, pouvait bien chanter « Il a marqué » à tue-tête, comme lorsque Benzema avait débloqué son compteur en Bleu après plus de 1 000 minutes d’inefficacité. La réduction du score de Martin de la tête dans les arrêts de jeu (93e ; 2-1) était anecdotique et ne venait pas perturber la joie des Nordistes.
Dans un duel de mal classés, où personne ne voulait vraiment prendre de risques, l’efficacité a payé. En ce début de semaine, Valenciennes souffle, et Clermont souffre. Mais la tendance pourrait vite s’inverser. Le prochain match, c’est déjà dans trois jours pour le VAFC !
Photos : VAFC/F. Lo Presti
