Le Stade Brestois accueille demain l’AS Nancy Lorraine en clôture de la 5ème journée de Ligue 2. Le capitaine brestois, Johann Ramaré, répond à nos questions à la veille de cette rencontre.
MaLigue2 : Vous aviez bien lancé votre saison avec une victoire contre Clermont et depuis, ont suivi 2 nuls et 1 défaite. Le match contre Nancy doit vous relancer ?
Johann Ramaré : C’est déjà un premier tournant dans la saison. On joue lundi et on a vu les résultats, il y a déjà un peloton de tête qui se dégage, les équipes de devant avancent. On reste sur deux matchs un peu frustrants. Autant avant contre Niort on était heureux de ramener un point tellement on n’avait pas éxisté, autant contre Angers on fait des bonnes choses dans le contenu mais on n’arrive pas à concrétiser, et à avancer. C’est frustrant, il faut maintenant marquer et prendre des points. Le contenu ne suffit pas, on est des compétiteurs et on cherche avant tout à gagner, ça va être l’objectif premier contre Nancy.
Vous parlez de « tournant », de « peloton de tête », la montée est bien votre objectif ?
On est ambitieux. On a parlé de montée en début de saison, j’avais cité Troyes et l’AC Ajaccio devant, qui sont les deux équipes les mieux armées au niveau de l’effectif. Derrière, il y a 10-12 équipes qui se tiennent à pas grand chose, on doit être capable de faire partie de celles-ci. Notre deuxième partie de saison l’année dernière doit nous donner confiance, on sait maintenant quels sont les ingrédients nécessaires pour réussir un bon championnat. On est prévenu, on n’a pas le droit de répéter les mêmes erreurs ; au delà des qualités individuelles, de la tactique et tout le reste, on sait surtout que c’est l’état d’esprit, la solidarité et l’engagement qui, en Ligue 2, font la différence.
Contre Angers vous avez eu beaucoup d’occasions, en revanche les commentaires après Orléans étaient nettement moins élogieux… C’était un match sans ?
C’est sûr que notre match plein, c’est Angers. Orléans est une équipe qui sera difficile à bouger, on a pris un but rapidement, ensuite on a mis un peu de temps à rentrer dans le match. Avec du recul, même si on doit être capable de faire mieux notamment techniquement, on arrive malgré ça à se créer des situations en nombre. Malgré notre inefficacité offensive, le gros point positif de ces matchs est qu’on se procure des occasions, tout en restant solide défensivement, il faut s’appuyer là-dessus et franchir un palier en gagnant des matchs.
Le petit hic pour demain, c’est qu’en face vous aurez Nancy…
C’est du même calibre qu’Angers. Si on tient notre discours ambitieux, on doit être capable de battre n’importe qui, surtout à domicile, avec le public derrière nous qui ne demande qu’à suivre et s’enflammer. Forcément, ça ne va pas être facile, les joueurs de Nancy se sont fait remonter les bretelles après le match de coupe.
Vous parliez d’état d’esprit, l’année dernière vous avez connu un gros passage très difficile, mentalement vous savez mieux gérer ces périodes compliquées ?
De nouvelles têtes sont arrivées aussi, ça a fait du bien au groupe ?
Tout en gardant l’ossature de l’année dernière, offensivement on a des recrues comme Belghazouani et Cuvilier qui apportent un vrai plus. Le mercato n’est pas encore terminé, je pense que le meilleur recrutement est d’avoir bonifié cette ossature, à nous de rendre au club cette confiance et leur montrer qu’ils ont eu raison.
Dans vos 2 anciens clubs, Boulogne et Reims ; vous avez à chaque fois fait 2 années de Ligue 2 puis la montée en Ligue 1 : cette année vous devez donc monter avec Brest !
C’était toujours le même scénario : une première année difficile où on jouait le maintien, on s’était sauvé avec Boulogne à la dernière minute, on avait eu un peu peur aussi avec Reims, comme avec Brest. Les deux fois ensuite je suis monté, j’ai remarqué cette petite série ! Si je pouvais continuer ainsi, je suis preneur ; mais avant que ça se reproduise il y a un long championnat à jouer. On a une carte à jouer, j’en suis persuadé, maintenant il faut tout faire sur le terrain pour que la chance nous sourie. On a très envie de faire des bonnes choses cette année !
Crédit photos : Stade Brestois
