Valenciennes-Nîmes. Une rencontre indécise sur le papier, entre une équipe de VA en plein chantier et des Nîmois en confiance après leur succès inaugural. Les Crocos partaient donc légèrement favoris. Mais c’était sans compter sur le soutien du public nordiste, et une cohésion déjà effective dans les rangs valenciennois dans un 3-5-2 compact mais encore friable par manque d’automatismes et de condition physique.
A peine débarqués, déjà titulaires. Bernard Casoni était pressé de voir son effectif s’étoffer en quantité, et en qualité. Si les Abdelhamid, Coulibaly ou Abriel avaient débuté lors de la première journée au Gazélec (0-2), Valenciennes ajoutait Sekou Baradji (ex-Dijon), Jérôme Guihoata (ex-Tours) et Rydell Poepon (ex-Breda) comme nouvelles têtes dans le 11 de départ. La première question : comment allait se comporter un groupe dont la majorité des joueurs n’avait jamais évolué ensemble?
Nîmes aux abonnés absents…
Disposés en 3-5-2, les Nordistes ont fait état d’un collectif déjà plutôt bien rodé. En face, le 4-4-2 mis en place par José Pasqualetti était inefficace. Les Crocos étaient complètement à la rue pendant 45 minutes. La bataille du milieu de terrain tournait sans cesse à l’avantage des locaux, alors que devant, Maoulida était sevré de ballons. Seul O.Cissokho réussissait à obtenir quelques coups de pied arrêtés. Rien de bien inquiétant pour Novaes. Son homologue d’en face ne pouvait pas en dire autant. Alors que Le Tallec ne cadrait pas sa tête (9e), Michel remportait son duel sur l’attaquant, puis Harek sauvait sur sa ligne (18e). L’attaquant nordiste levait enfin les bras juste avant la pause, lorsque son tir passait entre les jambes du portier malheureux (43e). L’arbitre Clément Turpin mettait fin à cette première période à sens unique, où VA aurait dû faire le break pour se mettre à l’abri.
…Jusqu’à l’entrée de Koura
José Pasqualetti voulait voir la capacité de réaction de son équipe, et il a été servi. Nîmes toujours amorphe en attaque, le technicien lançait Koura à l’heure de jeu. Coaching payant puisque par deux fois, le Croco permettait aux siens de recoller au tableau d’affichage. D’abord d’un plat du pied de toute beauté, à la Thierry Henry, après une grosse erreur d’alignement d’Adama Coulibaly (64e). Puis d’une tête dans le but vide, après un service sur un plateau de Nouri, parti dans le dos de la défense (83e). Une deuxième mi-temps plutôt pauvre, mais dont la fin de match a été complètement folle. Quand Coulibaly s’élevait au-dessus de la mêlée sur corner pour smasher une tête imparable (81e), personne ne voyait Nîmes revenir… C’était sans compter sur le joker Koura(ge) des visiteurs !
En conclusion, il aura manqué de la fraîcheur physique à Valenciennes pour arracher la victoire. Mais cet argument n’est pas le seul. Avec plus de réalisme devant le but en première période, l’affaire aurait sans doute était pliée dès la pause. Côté Nîmois, l’abnégation de toute l’équipe et l’entrée en jeu décisive de Koura ont permis de renverser une situation bien mal embarquée par deux fois. Un match nul au final assez juste entre une équipe de VA qui monte en puissance et une équipe de Nîmes solide et joueuse.
Crédit Photo : Laurent Mazure